La revue d'architecture et de design
Le Studiolo de Fabrice Ausset pour AD Intérieurs 2016
Il y a quelques semaine se tenait l’exposition annuelle AD Intérieurs 2016 à la Monnaie de Paris où 14 décorateurs étaient invités à réaliser une pièce basée sur le thème de l’univers du collectionneur.
Retour sur l’une des pièces marquantes de cette édition: le Studiolo de l’architecte de formation Fabrice Ausset qui a suscité beaucoup d’intérêt chez les visiteurs, de part son ambiance douce et feutrée et d’autre part pour les pièces de la collection qu’elle y présentait.
Le Studiolo, un terme poétique italien pour évoquer ce lieu de méditation et de collection, mais aussi un lieu de rencontres (amoureuses) où Fabrice Ausset mélange les formes, les matières et savoirs: métal, tissu, bois, laiton, tissage traditionnel, découpes par micro perforations à la pointe technologique…on ne saurait donner une genre à cette pièce aussi féminine que masculine, ni d’époque d’ailleurs, comme hors du temps. Une pièce où on se sent bien, que l’oeil perçoit comme profondément belle, car pensée et réalisée jusque dans les moindres détails.
« Pour cette pièce, le paramètre principal n’était pas le budget mais plutôt des critères tels que le temps et les faisabilité techniques » nous explique Fabrice Ausset.
La pièce qui a nécessité 4 mois de travail, est le fruit de prouesses techniques, de part le dôme, telle une spirale céleste, et sa structure porteuse réalisée par l’équipe d’ingénieurs du partenaire Chastagner, montée au Portugal
Le tissu du dôme a été réalisé en collaboration avec Dines, le partenaire textile de longue date de Fabrice Ausset, tissé et teint à Katmandou puis monté à la main au Portugal par Chastagner, qui a également réalisé la découpe des pièces métalliques.
« des problèmes structurels sont vite apparus puisque le tissu (alliant des bandes cuivre /laiton / aluminium coton / Lurex / laine) pesait 700 kg et et reposait sur une structure de plus d’une tonne »
Fabriquées par Chastagner, tissées par Dines, tapissées par l’Atelier Des Carmes, les deux assises de la pièce démontrent leur savoir-faire et leur talent.
La structure de mousses rigides est habillée d’un tissage entremêlant des fils métalliques et des fils de laine teintée. Le piétement est en métal teinté bronze. Une prouesse humaine et manuelle puisque ces canapés développent plus de deux mille facettes…
Entourées d’une forêt de tubes de laiton patiné, les niches en fonte d’aluminium encastrées dans une structure en hêtre, qui se base sur le principe similaire du paravent Deep Bark présenté aux AD Collections de cette année, accueille la collection d’art, sélectionnée auprès de galeries avec attention.
« Le paravent Deep Bark venait d’une application faite sur de l’albâtre, appliquée sur des panneaux de bois que j’ai faite évoluée pour en faire une boiserie, nécessitant 4 ans de travail » nous explique Fabrice Ausset, qui compare le travail d’un architecte d’intérieur avec celui d’un chef cuisinier, constamment en train d’affiner ses préparation et les faire évoluer.
À noter que 2 millions de micro perforations habillent les structures de la bibliothèque, rétroéclairée où apparaissent et disparaissent les points lumineux au grès de nos déplacement dans la pièces, donnant l’impression d’une pluie d’étoiles…
La cheminée à la jupe constituée de voile d’inox, vient apporter une légèreté toute féminine au panneaux de bois:
Aucun éclairage direct n’est présent dans cette pièce, à part celui d’une lampe posée sur le bureau: c’est donc un éclairage d’ambiance doux qui vient mettre en valeur les objets de collection de ce Studiolo tout en finesse et technicité…
Le travail de Fabrice Ausset est à retrouver au pop up store de The Invisible Collection au Bon Marché Rive Gauche jusqu’au 15 Octobre prochain, et inaugurera prochainement sa propre galerie Rue du Sentier à Paris.
Plus d’info sur le designer: Fabrice Ausset
By: Blog Esprit Design
Le tissu est brillant dans tous les sens du terme .Onirique est le mot que l’on retrouve le plus sur la toile pour qualifier ce travail plutôt fantasmagorique et chimérique .. mais cet état confuso onirique delirant et baroque du design d’espace ne me fait vraiment pas autant rêver ….. comme ses appartements et surtout sa table basse webvood en marbre statuaire et en pin d’Oregon éditée par la Maison Philippe Hurel…http://www.fabriceausset.net/uploads/files/image/MOBILIER/WEBWOOD/WEBWOOD_04.jpg