La revue d'architecture et de design
Dossier Eco-système du design d’objet : Entretien POLIT
Suite à la présentation de sa réflexion et démarche, Martin N poursuit son exploration de l’écot-système du design d’objet en allant à la rencontre de POLIT, maison d’édition française.
Rencontre avec Geoffroy Berthet, créateur de la jeune maison POLIT.
– Bonjour Geoffroy, comment t’est venue l’idée de te lancer dans le design, est-ce un attrait pour le design ou l’entrepreneuriat ?
Les deux. Je travaillais depuis 5 ans dans la publicité, mais il était difficile de développer ses idées, ses concepts. J’avais fait une école de commerce ainsi qu’un Master 2 de Relations Internationales, et je m’étais renseigné sur les études de designers, mais les 5 années d’études m’avait refroidit.
Arrivé à 30 ans, j’étais donc un peu frustré. Ayant toujours été amateur de design, un beau jour je me suis lancé.
– Pourquoi une maison d’édition ?
C’était le moyen de développer une autre communication, ancrée dans le réel et le tangible, et qui ne se démode pas en cinq mois. Le contraire de la publicité. La pub se démode trop rapidement. Le design, lui, ne se démode pas s’il est inscrit dans une ligne éditoriale. Les tendances évoluent, mais il existe presque toujours une période de « revival », tout est cyclique.
Le design vieillit bien, une chaise de Saarinen restera une chaise de Saarinen. Elle est devenue intemporelle. Ce sont des pièces iconiques, mais seul le temps le fera savoir.
– Peut-on tirer des enseignements de ces icônes du design ?
Ces icônes ont une ligne et une histoire. Le LC2, en plus de son dessin aisément reconnaissable, utilise une structure qui passe de l’intérieur vers l’extérieur. Une nouveauté à l’époque.
Il faut s’interroger sur ce qui va rester de la production de ces quinze dernières années. Un exercice difficile mais riche en enseignement. La lampe Bourgie, de kartell, restera. Elle aura une période de creux, mais reviendra.
– Quelle influence ces constats ont-ils sur ton travail ?
Mon objectif est d’être un éditeur encré dans notre décennie, et de produire des lignes intemporelles.
Depuis peu, l’accès au design est plus facile, les amateurs sont plus cultivés. Le poids de la marque d’un éditeur est de plus en plus important, parfois plus que le nom du designer. C’est le cas de Kartell, mais ils ont 60 ans… Il en est de même pour Knoll. L’éditeur est une marque.
D’autres ne connaissent que le distributeur : « C’est une chaise de chez RBC… ». C’est une entrée à ne pas négliger. C’est par là que passe l’éducation au beau.
– Comment t’es tu lancé ?
Deux choix s’offraient à moi. Je m’endettais pour acheter un appartement à Paris, ou je me lançais dans un projet avec toutes mes économies. Ce que j’ai fait.
Je touchais le chômage, et j’ai emprunté de l’argent à ma famille et mes amis. Mais pas trop afin qu’ils restent mes amis !
Je travaille très Low-cost. Je vis comme un entrepreneur, Je travaille chez moi et n’ai pas de show-room. Nos ventes sont aujourd’hui confidentielles, ce qui est normal puisque nous n’avons pas de réseau.
– Il y a deux mois se tenait le salon Maison & Objet où vous exposiez pour la première fois. En quoi consiste aujourd’hui le quotidien de ta vie d’entrepreneur ?
Après la présentation de nos gammes, il s’agit maintenant de faire du référencement. Il nous est nécessaire d’aller suffisamment vite pour nous développer et assurer une trésorerie, et suffisamment lentement pour sélectionner au mieux nos distributeurs.
– Dans notre article d’introduction, nous évoquions un aspect du design d’objet, l’ancrage dans une réalité économique.
C’est un métier capitalistique. L’accueil est bon, mais ce n’est que le début et cela ne garantie rien. La réussite commerciale est autre chose. POLIT a besoin d’un chiffre d’affaire récurrent.
Le projet de bureau a demandé plus de 2 ans, parce que nous étions novices. Être jeune nous coute cher, il est nécessaire de ne pas se rater.
– Existe-t-il un décalage entre une présence web et une réussite commerciale?
Oui, car si l’étape de la médiatisation peut sembler facile, beaucoup imagine mal ce qu’est le travail d’éditeur. Il y a de nombreuses étapes à ne pas griller.
Un prototype peut avoir de la presse, alors que l’on n’a pas vérifié son passage en série. Rendre un objet commercialisable, c’est le cœur de l’édition. Mais les médias ont besoin de nouveautés et ne se préoccupent pas toujours du fond. La réalité est ainsi souvent faussée.
– Maison & Objet, en septembre 2013, était votre premier salon. Quelles sont les retours ?
Pour un premier salon, la qualité était primordiale car on nous attendait de pied ferme. La nouveauté est scrutée, analysée. Mieux vaut peu de pièces mais très aboutis. Nous avons avant tout besoin que l’on retienne nos produits.
A M&O, POLIT présentait trois mobiliers différents. C’est un gros challenge que de garder une ligne en travaillant des archétypes de produits.
La question de l’enfilade est une prise de risque. C’est un meuble cher, elle peut plaire et ne pas trouver d’acquéreur. Il en est de même du bureau et de son usage contemporain, puisqu’il est légitime de se poser la question de l’utilité contemporaine d’un bureau. 7bis répetita est conçu comme un secrétaire, un bureau fonctionnel. Notre bureau est un petit plan de travail intelligent, dont nous avons tous besoin.
– Est-il nécessaire de produire aussi des objets plus « rentable » et abordable ?
Dans le futur, il nous faudra proposer l’archétype du produit à 100€ que l’on peut acheter sans réfléchir. Mais avant cela, Il s’agit de définir l’esprit d’une marque, l’image de POLIT.
C’est dangereux de lancer trop de produits à la fois. Certains projets sont alors mieux que d’autres, certains pourraient être noyés.
– Quelle est ta manière d’aborder les choses, de travailler ?
Mon travail, c’est de trouver des émergences, pas des noms connus, c’est ma ligne éditoriale.
Concernant le développement des projets, il y a un gros travail entre le concept et l’objet fini. Les projets commercialisés n’ont parfois plus grand-chose à voir avec les concepts initiaux. Ces choses là prennent du temps.
La ruche était au départ un projet d’école. Elle n’avait pas été conçue dans un but commercial. Mon travail a été de la faire évoluer en une gamme commercialisable. Nous avons réduit la quantité de matière première, et développé la praticité pour une optimisation du projet et une réduction des couts.
– Les écoles de design forment-elles à une réalité économique et constructive?
Mes designers ont envie que leurs projets aboutissent. Ils n’ont donc pas de soucis avec une évolution de leurs concepts initiaux. Ils sont « à l’écoute ». Je reçois des Books d’étudiants, certains sont très « laboratoires » d’autres plus pragmatiques.
Leurs études permettent de sentir si les designers racontent des histoires et s’ils ont des concepts intéressants. Le cheminement d’un designer est parfois très lisible dans un book !
Je pourrais aussi éditer des autodidactes, mais leurs projets sont parfois caricaturaux. D’autre part, cela n’est pas évident vis-à-vis des autres designers, qui ont eux fait une école… Aujourd’hui, cela m’aide, qu’Avril sorte de l’ESAD Reims et que Cyril sorte de l’école Cammondo.
– Pourrais-tu nous raconter ton quotidien d’éditeur ?
Aujourd’hui, le commercial occupe le plus clair de mon temps, même si je n’ai pas de journée type. Il s’agit de mettre en place le réseau de distribution qui me procurera un chiffre d’affaire récurent et me permettra de financer les projets que POLIT a aujourd’hui dans les cartons.
Cela représente beaucoup de travail. De la logistique, beaucoup de mails, une revue de presse quotidienne, et de la prospection.
Nous plaçons nos produits en magasin pour qu’il soit vu avant d’être acheté. Nous construisons notre image. Dans un souci de cohérence, nous voulons que nos boutiques physiques soit la continuité de notre site internet.
– POLIT est donc un univers, initié par votre site internet ?
Oui, c’est surement lié à mon expérience dans la publicité. Et ça marche. Cela a permit d’avoir de la presse à l’autre bout du monde.
Le site est un média construit en termes de contenu. Un visiteur doit déambuler sur notre site. Il y a les prix, ce qui est rarement le cas chez nos concurrents, toutes les infos techniques, et un e-shop dès le lancement.
Il est conçu avec une volonté de clarté.
L’esprit POLIT se retrouve dans la scénographie de notre stand M&O. Ce stand est aussi le prolongement du WEB. Logo, typo, on retrouve tout l’univers POLIT pour une cohérence et une facilité de lecture.
– Quelle est ton équipe de travail aujourd’hui?
Mes designers et moi, et ça s’arrête là ! J’ai bien entendu des échanges avec mes designers. Cyril et Avril sont venus à M&O, et viendront également lors de notre lancement en boutique. Ils sont une présence, un soutien.
– Quel contrat te lie avec tes designers ?
C’est un contrat de royalties, c’est-à-dire une rémunération en fonction des ventes, un pourcentage leur revient. Plus je vends, et plus ils gagnent. C’est une aventure dans laquelle nous nous lançons ensemble.
Peu de designers gagnent leur vie avec le design, mais cela leur donne une crédibilité. Cela leur permet par la suite d’être mandatés pour des projets d’une autre envergure. Être édité leur apporte quelque chose de plus, c’est une carte de visite qui peut leur permettre par la suite d’être Directeur artistique, architecte d’intérieur.
Par ailleurs, un produit édité à 15 000 exemplaires/an, peut donner lieu à de belles rémunérations, même en touchant 5 €/pièce.
Nous concernant, notre production est trop chère pour arriver à ce stade là.
– Quelle direction Artistique pour POLIT?
Actuellement, c’est moi. C’est pour cela que je fais ce métier. Cela me permet d’avoir le contrôle sur la création et la globalité de la marque. Seul les éditeurs installés ou les world companies ont besoin de D.A, pas nous.
– Quelle relation à la presse ?
A ce jour, je n’ai pris personne pour s’occuper des relations presse. Cela me couterais près de 1000€/mois, et si je les avais, je commencerais surement par me payer. Je m’occupe donc moi-même de la presse.
J’ai été surpris des retours presse. Ces parutions font du bien, et nous en avons besoin. Mais il faut relativiser, l’important reste les ventes même si ces parutions crédibilisent le projet.
– Quel type de protection sur votre production ?
Nos produits sont déposés par les designers via le principe des enveloppes Soleau, afin d’attester la paternité du projet.
Notre véritable protection est de créer du lien avec le consommateur. Ils doivent ainsi comprendre que la qualité de leur achat est la conséquence d’un produit original.
Pour POLIT, j’ai mis en place un système de protection par codes à bulles, une technologie française (Prooftag) de traçabilité de produits qui était auparavant utilisé pour le vin et les montres. C’est comme un scellé. Ce système coûte cher, mais permet d’aborder l’export sereinement, et aux clients de bénéficier d’un véritable certificat qui atteste de la provenance et de la valeur de l’objet. A l’achat le client active son certificat et Je récupère ainsi des informations précieuses, je connais mes clients.
– Quelles peuvent être les difficultés pour une maison comme POLIT ?
Mes difficultés sont d’ordres techniques, liées à la conception des meubles. Lorsque nous gagnerons davantage d’argent, quelqu’un s’occupera de ces choses là. Ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus, je préfère la D.A, le rapport aux designers. Les rapports avec nos sous-traitants ne sont pas évidents non plus. La jeunesse et la taille de POLIT ne joue pas en notre faveur.
– En tant que jeune éditeur, quelles peuvent être tes joies ?
Le fruit de notre communication. Nous nous sommes installés assez vite dans le paysage média-design, et sommes aujourd’hui satisfaits de notre image sur les réseaux sociaux. Il semblerait que cela soit le reflet d’un capital sympathie. C’est un travail de fourmis, il est difficile de savoir si notre démarche d’honnêteté et de séduction va fonctionner. Nous verrons par la suite.
– Quelles sont les orientations futures de POLIT ?
Notre futur proche passe par une première présence en boutique dès la semaine prochaine dans un très bel endroit, Maison M (Paris 7°). Ce n’est pas seulement un référencement, c’est une exposition au sein d’une boutique « magazine » qui met mensuellement des produits en avant. Cela va rapidement permettre de savoir si nous avons bien travaillé.
Les orientations ? Des projets et des collaborations sont en cours. Je fonctionne au coup de cœur, et les choses avancent. Je sais qu’il nous faudrait une lampe au catalogue…
Notre développement à l’étranger est également l’une de nos priorités. Cela passe par des salons comme M&O. Notre production est française ce qui est un atout pour l’export, malheureusement il me semble que l’acheteur français soit davantage sensible a son porte-monnaie. Notre clientèle française existe, mais elle est très ciblée.
Merci à Geoffroy pour l’échange que nous avons eu autour de la question des jeunes maisons d’édition. Nous souhaitons à POLIT de continuer sur cette belle dynamique !
Le prochain épisode de notre exploration nous mènera à la rencontre de Gael Manes, jeune trentenaire à la tête de Minimaliste Edition, qui organise cette semaine à Brest la première édition de « l’Exposition Design Made in France ».
Autres créations proposée par la maison d’édition :
Merci à Martin N pour cette nouvelle brique apportée à sa réflexion.
Pour consulter l’interview dans son intégralité, version longue : Dossier-Eco-système-du-design-objet-Entretien-POLIT-blog-espritdesign
Plus d’informations sur : POLIT
By Martin N pour Blog Esprit Design
@ Martin Napoleoni @ Vincent RomeoFRANCE DESIGN VS ITALIAN DESIGN ? Voici 3 textes qui nous permettrons de completer votre analyse et votre vision de ce qu’est un eco système. Si je ne suis pas toujours d’accord avec les visions et les analyses de Jean Louis Fréchin, directeur de la prospective et de l’innovation à l’Ensci, c’est un esprit brillant , cultivé, membre de l’ego systeme du design français, un ego systeme basé sur une ecole parisienne l’Ensci , les ateliers pas visible à Milan contrairement à ses 2 grandes rivales europeenne l’ECAL de Lausanne, de la DAE Eindhoven et bien d’autres ecoles du design du monde émergé et emergent . Se presenter derrière le paravent du VIA est en terme de citations presse , d’image et de visibilité beaucoup moins efficace que de se présenter en temps qu’école. Il faudrait ajouter des cours de marketing et de management à nos ecoles de design. Une meilleures com anciens et etudiants est indispensable pour mieux lire l’interaction du design francais en Italie.La vision du design de J L Frechin est souvent pratiquement binaire et manichéenne. Ce qui n’est pas numerique, n’est pas de la deco…. Il parle de sa vision du “design systeme italien” et de sa lecture du salon et de la design week de Milan comme étant sa représentation. Gerard Laizé parlerait de sa vitrine au sens figuré. Luisa Bocchietto , Présidente de l’ADI, Association pour le Design Industriel, depuis 2008, est à ce titre membre du Conseil Italien du Design auprès du Ministère des Biens et des Activités culturelles , semble lui répondre en disant que c’est un design sytème ouvert. Les sénateurs font une étude de l’esprit design de la Lombardie dont Milan est la capitale et pas simplement de l’eco systeme.http://www.usinenouvelle.com/article/milan-haut-lieu-des-nouvelles-manufactures-creatives.N173288http://www.bestup.it/new/images/stories/download/intramuros/intramuros%20159.pdfhttp://www.senat.fr/rap/r12-692/r12-692.html
L’editeur est la figure centrale de l’ecosysteme du design français… Il n’est en general pas diplomé de design et est donc au départ un amateur le plus souvent dans le bon sens du terme. C’est pourquoi la clef de voute de l’ecosysteme , la figure de l’editeur est au même niveau que la figure de l’amateur qui lui est consideré le plus souvent comme un quidam par certains designers français . Cette distance , cette peur du jugement de gout, du jugement esthetique, du jugement d’usager, du jugement de valeur est palplable de la part de certains jeunes même pas encore diplômés même si l’on accorde en France au diplôme une trop grande valeur…. Beaucoup de “grands designers” ne sont pas diplômés en design. Le designer ne commence vraiment à exister en temps que designer auteur qu’a partir du moment ou il est édité. Il est en quelque sorte anobli en même temps qu’un projet et que toute son oeuvre. Il acceptera critique, jugement, transformation de son projet… C’est quand même un paradoxe….
La figure de l’editeur de meubles, peprésentations, savoirs, compétences, territoires comme on dirait à la Sorbonne Un editeur est un revelateur d’auteur , de designer auteur pour le design .. Il doit mettre en avant sa marque déposé à l’INPI, son positionnement , ses produits, ses collections et ses designers… C’est que fait Geoffroy Berthet qui ne cherche à être cité plus que ses auteurs ( le rapport est de 1 à 10). Tout le monde de la presse deco design a applaudi son nouveau “métier” d’éditeur… après avoir eté planeur stratégique (pour ma mère qui croit que je suis dessinateur industriel c’est un métier aérien de pilote de planeur). L’utilisation du concept de maison d’édition est a rapproché de la figure de l’éditeur… de livres et donc à rapprocher de la lecture éditoriale qui implique une vision du design et du mobiler contemporain http://www.fabula.org/revue/document1263.php L’utilisation du concept de collection est a rapproché de la maison de couture..
Je revendique pour le designer de pouvoir faire des meubles scale model d’architecture puisqueles archi font des meubles ou des objets derivées d’archi tecture…
[img]http://www.spotd.it/images/interviews/09_massaud-03.png[/img]
@Martin Napoléoni @Geoffroy Berthet
Amorcer la fontaine à histoires sans fin….
Le plus dur c’est d’amorcer la pompe aussi bien au sens propre qu’au sens figuré.
Le designer part toujours du connu tout comme l’éditeur pour proposer ensemble de l’inconnu facile à identifier par une cible connue.
La gamme n’est pas courte, elle est ultra courte. A l’opposé, je me demande comment La Chance a fait pour produite la sienne en quantité. Ceci dit la deuxième édition fut beaucoup plus courte. Geoffroy Berthet a obtenu une certaine visibilité pour Polit qui pourrait être Polit France pour renforcer son ancrage créatif , productif et sa recherche internet. On pourrait même renforcer l’ancrage local Nîmes en apportant un peu de soleil ou du bleu du ciel si je me réfère à la colorisation du bureau..
Maintenant en déclinant les premières propositions et en les adaptant à la demande du marché ( réduire les dimensions). Ainsi la collection Herbst 😆 serait complétée et la sphère y sera intégré (voir ci dessous).. A noter que la chaise « Sandow »de René Herbst, cofondateur de l’Union des Artistes modernes (UAM) en fut toujours un échec commercial.
Pour le bureau, je le vois bien en console…
Cela permettrait aussi à chaque designer de développer un vocabulaire formel.
Je vois très bien l’entrée d’un designer allemand avec une lampe… pour donner une visibilité outre Rhin à une marque POLIT France.
Errata!
Il cherche donc non pas à créer uniquement une marque, mais à proposer dès le premier projet, une création destiné à être une icone en devenir…
Ces trois objets sont très réussi et ont reçu un bon accueil, POLIT aurait-il pu faire de même en présentant 7, 10 ou 15 objets pour un premier Salon?
Je ne le crois pas.
Je prédis à POLIT un bel avenir!
@Z, La gamme est certes courte, mais vous semblez oublier qu’ils n’ont que 8 mois d’existence! C’est en plus très bien expliqué par Geoffroy, qui insiste sur la très grande nécessité selon lui, de ne pas se perdre, de prendre son temps. Il cherche par cette gamme de trois produits, non p
@Geoffroy Berthet @Avril de Pastre @Cyril de Moulins
La créativité et le design management me passionnent….
La gamme me semble trop courte et on pourrait améliorer sa cohérence… Il faut à mon avis relier les deux produits car un chassé croisé d’échelles: le petit devient grand et le grand devient petit…
Voila une évolution possible du produit d’Avril de Pastre …. posé sur un petit meuble de rangement à sandow de Cyril de Moulins….
J’ai bien d’autres idées… car le design c’est un dialogue par un monologue REcréatif 😆 😆
J’applique la méthode creative de Lehanneur
@ Alain Cadix (Mission design)
@ Martin Napoleoni (étudiant en archi d’eco systeme du design)
Ecosysteme belge VS ecosysteme français
Internet n’a pas de frontières…
Comme l’ecosysteme du design et la culture du design sont très differents outre-Quiévrain en Belgique, je propose la creation d’un fond f’investissement des entreprises creatives. Par exemple STAR finance OBJEKTEN une entreprise d’edition de meubles dirigé par Alain Berteau un archi designer belge reconnu
Le portefeuille design contient
Objekten SPRL (Bruxelles) Tamawa SPRL (Bruxelles)
[img]http://www.blog-espritdesign.com/wp-content/uploads/2013/01/OBJEKTEN-M-Lehanneur_MO2013_BEDesign.jpg[/img]
Il y a enormement d’info dans ces documents qui peuvent aider les micro entrepreneur français…
http://www.start-invest.be/Objekten
Figure de designer, figure d’editeur, figure de designer -editeur, figure d’auto producteur etc
Je pense qu’il serait intéressant d’interviewer une figure hybride, celle de designer éditeur de meubles qui edite d’autres designers comme Stephan Lanez de Marcel by qui se trouve sur le Carré Orange….
Comme il y a peu de journalistes sérieux qui écrivent sur le design dans la presse grand public , je vous conseille Xavier de Jarcy de Télérama ( diffusion 700 000 hebdo). A partir de là, on peut faire une typologie de ces petites structures d’edition que devrait nous fournir le VIA si…
http://www.telerama.fr/scenes/les-petits-editeurs-du-design-sortent-du-bois,77170.php
[img]http://www.dkomag.com/wordpress/wp-content/uploads/2012/04/marcel-by-designers.jpg[/img]
@Vincent – Blog Esprit Design
Je crois que dans un micro systeme, les dominants sont plus importants à étudier
Le marché du design mobilier design domestique est dominé par Roset et pas Ikea. On ne parle pas du marché des contrats qui lui à un nom évocateur avec beaucoup d’italiens.
Pour les petits acteurs du marché, les micro entreprises, je pense qu’il faudrait mutualiser un certain nombre de moyens. Sinon il y aura beaucoup casse parmi les 50 micro entreprises…car la seule voie de croissance c’est l’export.
Fx Ballery a mis en cause la possibilité de faire du made in France dans la situation actuelle.
L’eco systeme du design en France n’est pas un sujet sur lequel on peut trouver facilement des informations.Il en est de même de l’économie du design. Comme j’ai dirigé le marketing de PME et de multinationales, c’est un sujet facile pour moi.
L’ eco systeme est un concept ecologique passé au numérique On va donc trouvé facilement une approche du design numérique. On va trouver des eco systemes autour de ces multinationales américaines qui fascine le directeur de la prospective de l’ensci,celui qui se positionne comme le Monsieur numérique du design… francilien.
L’economie du meuble de chaque pays est facile à obtenir à Milan, capitale mondiale du meuble design. J’ai conduit une étude sur ces secteurs au niveau de l’Europe. Pour l’ecosysteme, c’est un peu plus compliqué car dans un ecosysteme il y a les dominants et les dominés.Et même un écosysteme mobilier peut être attaqué par un autre. A mon avis l’eco systeme mobilier domestique est dominé par l’eco systeme de la société de tous les écrans surtout en periode de faible croissance.
Une vision très intéressante, une position d’acteur nous permettant de comprendre un peu plus cet univers complexe à décrypter 💡 💡
Je vous laisse , je fais le design tour de france….
Bureau 7bis répettita POLIT selon Vincent BED….
Geoffroy Berthet a fait un travail de romain ou plutôt de milanais….
A Milan on ne parle pas latin mais de l’ anglo latino
J’ai mis 7bis répettita POLIT dans google et hop 2 occurences.
Expli sur le site de Polit, j’en perds mon latin…. de brandeur starckien ..
Bis, « deux fois », Repetita, « les choses répétées ». , des 7 qui se répètent comme des semaines…..
Ah, non ! Bis repetita ne placent pas toujours ! On ne va pas remettre ça tout le temps ! — (Jules César, dans Astérix, Le bouclier arverne)
Je ne suis pas sur que le critère du nombre de “citations” google soit la chose la plus importante ou déterminante.
Le home desk de toutes les couleurs….
Je suis bluffé par le dialogue entre Home Desk de Moulins pour Polit et celui de George Nelson pour Vitra… En terme d’usage, le Polit bureau est bien plus pratique tout en etant tout aussi coloré
[img]http://housetohome.media.ipcdigital.co.uk/96/00000dd7e/ac89_orh550w550/Desks-Home-office-furniture-Twentytwentyone.jpg[/img]
On va être plus sérieux en étant moins serieux.
Cyril de moulins est le designer vedette 😆 emblématique 😆 de Polit quand Lucas Nichetto est l’editeur vedette de la Chance, si l’on peut dire. Sur le plan des citations sur la toile on arrive à 6000 citations dont 2500 dans les pages françaises. c’est plus raisonnable avec “Cyril de moulins” Polit design
Faire un bureau quand on a pour marque polit, cela fait polit bureau… une logique de sémantique…
J’adooore le dégradé de bleu des tiroirs… qui fait echo à des designers de bureau qui ont mis des couleurs dans le petit bureau domestique….
C’est une bonne recette de design…
[img]http://www.polit.fr/assets/images/blog/Expo%20MMP%208.JPG[/img]
Je suis Polit, j’en prends plein ma figure….d’amateur
La figure de l’ éditeur : un bleu du design dans le carré orange du design Tour à Montpellier du 13 novembre au 17 novembre2013….
La figure de l’ éditeur n’est pas le visage. C’est un idéal-type, au sens wéberien dirait le philosophe ( j’ai besoin de wikipedia et de google)… Il y a la figure du designer et la figure de l’amateur de design. Quand ce dernier prend la figure de l’ éditeur, il change de statut dans tous les sens du terme. Il entre sur la scène médiatique du design, dans l’ecosysteme du design comme Vincent, amateur de design devenu blogueur.
Polit design = 6 millions d’occurences dans Google, il doit y avoir un biais? C’est presque autant que Starck… pour un entrepreneur qui fait seul ses relations presse. Laurent Denize d’Estrées, co createur du Design tour va être jaloux. 😆 ce fils de pub déçu était planneur stratégique des moyens
chez Australie, une a.Son métier consistait “à développer des stratégies média et hors media avec une approche transversale ” pour beaucoup c’est du chinois.
polit berthet design 500 0000 occurences c’est plus que Matali Crasset
[img]http://www.design.orange.fr/wp-content/uploads/2013/09/567430.png[/img]
Design Tour de France…
J’ai beaucoup apprécié sa première collection. Geoffroy Berthet, qui est de Nîmes a fait un travail éditorial digne de Michel Roset et de ses équipes, le bateau amiral du meuble français. Chapeau! Pas de name dropping. C’est la solution de facilité que beaucoup d’ editeur utilise
En fait Geoffroy Berthet n’a pas la même politique éditoriale ni le même stratégie d’entreprise que la Chance de Jean-Baptiste Souletie et de Louise Breguet. Se trouve t il lui aussi dans le même ecosysteme ? On peut se poser la question…. Comme je suis un enquêteur, j’avais débusqué qu’ils étaient conseillaient mais sans l’afficher par Cedric Morisset, expert reconnu et par Pierre Favresse, nouveau DA d’Habitat
Qui a conseillé et aidé Geoffroy Berthet sur le plan editorial , du design management et entrepreunarial ?
Amateur de design et éditeur…. de designers diplomés.
J’adooore les amateurs de design au sens du 18 ème siècle… les amateurs d’art etaient à l’Académie. Aujourd’hui, l’amateur est classé dans la catégorie des CONS(ommateurs), des quidam, de néophytes…
Dans l’ecosysteme du design d’auteur, comme en litterature, il y a les éditeurs .
Le premier que j’ai rencontré et qui voulais à tout prix m’éditer avait édité Sottsass, Citterio, Mari Mendini, etc.
Son métier de base: pharmacien et donc forcément une formation de docteur en pharmacie, pas de formation de designer ni d’entrepreneur( je l’ai vu tout de suite).
Le premier designer que j’ai conseillé, un designer suisse était à la dérive, il avait été édité par cet éditeur international et viré du catalogue d’un autre editeur international italien à cause d’un nouveau directeur artistique hollandais qui voulait faire le ménage pour faire entrer des DAE Eindhoven dans l’eco systeme du design italien.
Le premier “expert en design” et qui a un rôle clef dans l’éco systeme du design français que j’ai rencontré était philosophe de formation avec une experience râté d’editeur mais sans formation de designer.
Cet expert en design a eu le culot de me dire me demandant ma formation “le marketing est incompatible avec le design”. Il ne savait pas que j’avais eu une aide à prototype de son organisation.
Sans les amateurs de design , sans les entrepreneurs, sans le commerce, il n ‘y a pas de design d’auteur…. il n’y a que des prototypes qui dorment dans des sous sols des organisations de promotion et dans les sous pentes des jeunes designers.
Heureusement il y a les blogs. Comme dit mon maître en design munichois: dès qu’il est proto, un objet entre dans le débat et comme dit Vincent l’objet devient sujet… de blog