Mon métier : Designer industriel par Matali Crasset

13 janvier 2012 /
45 commentaires

Projet blobterre Centre Pompidou - credit photograph : Simon Bouisson

Projet blobterre Centre Pompidou - credit photograph : Simon Bouisson

Nouvelle et première interview en 2012, un honneur de vous présenter Matali Crasset, designer industriel française réputée.

Matali Crasset- Credit : Patrick Gries, courtesy Justin Morin

Matali Crasset- Credit : Patrick Gries, courtesy Justin Morin


– Quel est votre parcours, formations en quelques mots ?
Je suis designer industriel. Je me suis plongée dans ce métier après une erreur d’orientation : une conseillère d’orientation en Champagne Ardenne m’avait en effet fait comprendre que ce métier n’était pas du tout pour moi et que je faisais fausse route, comme si je voulais décrocher la lune.

J’ai fait mes études aux Ateliers, ENSCI, la seule école publique qui à l’époque formait au design industriel. J’ai adoré cette période.

– Pouvez-vous définir votre travail en un mot ? Un objet ? Un style ?
Je dirai que c’est d’accompagner dans le contemporain. J’entrevois de plus en plus ce métier, à travers les projets que je mène, comme celui d’un accoucheur, d’un maïeuticien.

Il s’agit de moins en moins de mettre en forme de la matière – de l’esthétique – mais plutôt de faire émerger, de fédérer, d’organiser, autour d’intentions et des valeurs communes, des liens et des réseaux de compétences, de connivence, de socialité.
La majorité des projets sur lesquels je travaille actuellement mettent en évidence cette dimension de travail collectif et collaboratif. Je pense au récent projet de la Maison des Petits au 104 à Paris, aux maisons sylvestres pour le Vent des forêts à Fresnes au Mont dans la Meuse, à l’école Le blé en herbe à Trebedan en Bretagne avec la Fondation de France, la Dar’hi à Nefta en Tunisie.
Il y a donc une dimension de plus en plus locale qui m’intéresse beaucoup. On voit bien que la contemporanéité n’est plus l’apanage exclusif du monde urbain.

Bien évidemment, je dessine aussi des objets, mais les objets ne sont ni le centre, ni la finalité du processus de création; Il en sont une actualisation possible parmi d’autres (une architecture, une scénographie, une exposition…) à un moment déterminé, d’un système de pensée plus vaste.

«Avec qui» : le designer ne fait pas des projets seuls. Je ne suis pas artiste, même si je développe une pensée autonome. Je prends beaucoup de plaisir à me confronter aux forces de l’usage, à intégrer les contraintes et à travailler à partir d’elles.

DARHI hotel Tunisie par Matali CrassetDARHI hotel Tunisie par Matali Crasset - Photos : Jérôme SPRIETDARHI hotel Tunisie par Matali Crasset - Photos : Jérôme SPRIETDARHI hotel Tunisie par Matali Crasset - Photos : Jérôme SPRIET

DARHI hotel Tunisie par Matali Crasset – Photos : Jérôme SPRIET

– Quels sont les designers qui vous inspirent ou que vous appréciez particulièrement ?
Je citerai Bruno Munari, Nanna Ditzel, Joe Colombo… De Bruno Munari, pour son indépendance farouche et sa liberté totale, designer, artiste, graphiste, à une époque où on nous parle de nos passerelles entre l’art et le design, on comprend bien que ces passerelles ne sont que des leurres.

Après Nanna Ditzel pour ses travaux principalement des années 50 à 70, elle a pensé le design en termes de mouvement, de fluidité.

Sinon bien sur il faut reconnaitre à Starck le fait d’avoir à notre génération et celle qui la précède ouvert les portes : sans lui rien ne serait possible aujourd’hui.

– Quelle a été votre première création ?
Le premier projet qui est important pour moi est mon projet de fin de diplôme aux Ateliers : la trilogie domestique, un projet fondateur. Une recherche et une réflexion sur la technologie autour de la lumière, la chaleur et l’eau. Oublier la boîte noire : rendre la technologie visible et compréhensible.

Projet qui me permet de rencontrer et de travailler avec Denis Santachiara. Les éléments – l’eau, le feu, la terre, l’air – deviennent immatériels. La chaleur intégrée au sol devient source immanente. L’homme perd les sensations de l’origine et s’appauvrit. Révéler le sens des éléments en les diffusant.

Trois objets pour la maison, scène personnelle d’objets complices. Lieu de plaisir, d’expérimentation, de découverte.

Trilogie domestique : le diffuseur de lumière, d’images et de mémoire (1991) - matali crassetTrilogie domestique : le diffuseur d’eau, de senteur et de remous (1991)Trilogie domestique : le diffuseur de chaleur, de rumeur et d’intimité (1991)

Trilogie domestique – projet de fin diplôme aux Ateliers réalisé avec le concours de l’A.N.V.A.R., bourse A.P.I.E.S.

Les Ateliers, Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle – Paris – crédit photographique : Nicolas Profit

– Avoir des idées c’est bien, les créer, et les distribuer ?
Je ne m’occupe pas de cela. Je laisse à chacun le champ de ses compétences. Mais il est évident que la distribution est au cœur même de la réussite d’un projet.

Je ne juge pas à un éditeur à son réseau de distribution, à son businessplan mais l’aventure auquelle je peux participer et si ma place a un sens.

– Dans quel environnement travaillez vous ?

Mon studio est dans ma maison ou inversement. J’ai sans doute hérité cette manière de travailler de mes parents agriculteurs, pour lesquels vie professionnelle et familiale sont intimement liés.

A l’heure où des personnes passent plusieurs heures dans les transports, je trouve que c’est un luxe inestimable.

– Un conseil à donner au personnes désireuses de se lancer et de devenir designer ?
C’est un métier difficile et qui demande un investissement considérable. Savoir pour quelles raisons ils font ce choix, déterminer et rendre visible leur démarche.

– A quoi ressemble une journée type chez Matali Crasset?
Quand je suis pas en déplacement pour suivre des projets, car c’est une part non négligeable du travail, une journée type commence par un petit déjeuner ! avec ma famille… Un temps où je suis seule et réfléchis aux projets puis un temps que je travaille avec mes collaborateurs dans un ping pong quotidien sur le développement des projets…

Puis nous déjeunons ensemble… et retour sur les projets. L’arrivée des enfants marque une pause gouter avant la fin de la journée… Je ne dissocie de la vie du travail, c’est un plaisir que je ne veux pas me refuser.

– Comment choisissez vous vos nouveaux projets ?
Les projets sont souvent des rencontres. J’ai eu la chance de croiser sur ma route des entrepreneurs audacieux comme Patrick Elouarghi et Philippe Chapele avec lesquels j’ai réalisé le Hi hotel à Nice, la plage Hi beach, la Dar Hi à Nefta et le Hi matic à Paris.

hotel himatic paris par matali crasset - PHOTOS : Simon BOUISSONhotel himatic paris par matali crasset - PHOTOS : Simon BOUISSONhotel himatic paris par matali crasset - PHOTOS : Simon BOUISSONhotel himatic paris par matali crasset - PHOTOS : Simon BOUISSON

hotel himatic paris par matali crasset – PHOTOS : Simon BOUISSON

– Quelle est votre méthode de travail ?
Je réfléchis tout d’abord. Mon travail est mental avant tout, je n’ai pas besoin de passer par le dessin pour chercher. Je ne passe par l’étape du dessin que quand le projet est clairement défini.

Le dessin est pour moi un outil de transmission pas un outil de conceptualisation ou de recherche.

– Consultez-vous régulièrement des livres, sites, blogs consacrés au design ?
Je suis plus curieuse des champs de l’anthropologie, de l’ethnologie, de la sociologie… que des champs du design.

– Ou vous voyez vous dans 5 ans ? 10 ans ?
J’espère toujours ici dans mon île à Belleville.

– Quel projet auriez vous auriez aimé réaliser ?
Je n’ai aucun rêve de projet. Je n’aurai jamais réaliser dans les rêves les plus fous réaliser un pigeonnier, un hôtel dans le sud du désert tunisien… Mes projets sont toujours très variés.

Je travaille actuellement sur deux projets d’hôtels avec des logiques très différentes, un dans le Sud de la France et un autre en relation avec une ONG pour pérenniser l’action d’une école au Sénégal. Un projet d’école primaire en Bretagne est en cours.

Le projet pour le Vent des Forêts dans la Meuse se développe, la deuxième maison sylvestre va être implantée au printemps.

Je poursuis ma collaboration avec l’Abbaye de Fontevraud pour laquelle je réalise la signalétique et le mobilier. Je commence une réflexion autour de l’habitat résidentiel qui est un enjeu passionnant

Les éditions Rizzoli publieront au printemps une monographie de référence sur mon travail et des collaborations avec des éditeurs, Alessi, Campeggi, Danese, Nodus, Le Buisson… continuent.

– Pour terminer, quelle est votre actus ?

L’exposition “infrasons” à la galerie Mica à Rennes jusqu’au 25 février 2012

L’exposition “Le blobterre de matali” au centre Pompidou à Paris, jusqu’au 3 mars 2012

Exposition blobterre Centre pompidou Paris par matali crasset - credit photograph : Simon BouissonExposition blobterre Centre pompidou Paris par matali crasset - credit photograph : Simon Bouisson

Matali Crasset en véritable touche à tout  réalise également des pièces de mobilier ou de décoration :

suspension arturo alvarez par matali crasset

Suspension arturo alvarez par Matali Crasset

fauteuil a chair par matali crassetfauteuil a chair par matali crasset

Fauteuil a chair par Matali Crasset

canapé dynamiclife par matali crasset pour Campeggicanapé dynamiclife par matali crasset pour Campeggi

Canapé Dynamic Life par Matali Crasset pour Campeggi

Un grand merci à Matali Crasset, pour sa disponibilité, réactivité et gentillesse, des échanges simples et humains, de quoi respecter encore un peu plus cette grande personne.

Plus d’informations : Matali Crasset

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  1. starck aussi mais uniquement en habit
    [img]http://www.aerodinamika.com/upload/pl_news/barkli/stark.jpg[/img][img]http://www.gogoparis.com/wp-content//paris.grevin.starck.jpg[/img]

  2. Matali Crasset, fidèle à orange… comme Starck fidele à la presse citron….
    [img]http://www.gimmii.nl/wp-content/uploads/2011/09/Multifunctionele-futuristische-bank-van-Matali-Crasset-voor-Campeggi-c340x383.jpg[/img]

  3. Post
    Author
  4. Suis je plus designr indusrriel que les Campana ?[img]http://www.stylepark.com/db-images/cms/skitsch/img/p315766_488_336-1.jpg[/img]

  5. Avec un bon photographe ….
    [img]http://3.bp.blogspot.com/-I69aogZD5jo/Tbk7L6-xgmI/AAAAAAAA3VE/-Yc1AITC7wo/s1600/2.png[/img]

  6. Si je place le tabouret Bendy de Romain-Diroux au plafond, je suis designer ?
    [img]http://www.larevuedudesign.com/wp-content/uploads/2011/04/Tabouret-en-bois-courb%C3%A9-Bendy-design-Romain-Diroux-01.jpg[/img]

  7. @waldezign
    MILAN 2013 avec son stick pour fabbia Matali_Crasset a remarquablement communiqué. On arrive pas à 800000 occurences dans google en laissant parler les produits . Ils ne disent pas leur process.
    [img]http://www.socialdesignmagazine.com/site/cache/multithumb_thumbs/b_720_0_0_0___images_stories_benedetto_matali_crasset_stick_per_fabbian_Fabbian_Matali_Crasset_Stick-02.jpg[/img]

  8. Amusant toutes ces remarques de PZ…
    Quant au bla-bla des designers, il ne faudrait pas y prêter attention. Le designer n’a pas besoin de s’exprimer autrement que par sa production. Ce sont les agents extérieurs qui le pousse à communiquer de façon verbale sur son art (dans le sens de travail), avec des résultats très variables selon l’interviewé, l’interlocuteur, l’humeur, la météo, etc… 😕

  9. La contagion de l’intellectualisme du design de Paris intramuros…
    Le mot maïeutique dans le discours de Nathalie Crasset est reccurent donc survenant souvent ou de façon répétée comme une maladie ou un symptôme .
    C’est contagieux ? On le dirait: Jean-Louis Fréchin , prof à L’ensci déclare dans intramuros“Je n’oppose pas la culture herméneutique à la culture maïeutique”…

  10. LES CONCLUSIONS DU PROF Z, prof à Esprit design,deco design biz, sleek design, flodeau…

    MARKETING DU DESIGN EN FRANCE?

    Un industriel est quelqu’un qui dirige une entreprise qui produit des produits pas quelqu’un qui a étudié l’industrie. De même pour un banquier ou ou tout autre profession…. Se positionner en temps que designer industriel implique non simplement de l’avoir étudié mais de faire principalement des produits industriels que l’on retrouve dans la distribution et…. dans le portfolio du designer.Pour schématisé , est-ce un designer de produits vendus principalement en boutique? A l’opposé se positionner designer plasticien, est un non sens total. Les plasticiens ne voulant en aucun cas être considérés comme des designers et les designers comme des artistes. Pour simplifier, est-ce un designer de pièces en série limitée vendus en galerie de design?
    Matali Crasset est-elle un as du marketing qu’elle a étudié à l’IUT en se positionnant à la fois comme designer industriel et concepteur de non-produit ? Pour avoir été prof de marketing dans un IUT je peux dire que l’on ne peux étudier le marketing en 2 ans avec la fragmentation délirante du programme. Des QQCM, des questionnaires à choix multiples permettent de faire une évaluation précise des connaissances acquises. Sans parler des études de cas et autres méthodes…

    BENCHMARKING DES ECOLES DE DESSIN ET DE DESIGN?

    Quand aux affirmations de Célestin Cartier, qui a étudié à HEC Paris, première business school en Europe selon le classement du Financial Times 2011 et à ENSAAMA ,Olivier de Serres , Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art. :
    “Un designer c’est un dessinateur….”
    On n’apprend pas à dessiner dans les écoles de design”….
    “A voire ce que crée Madame Crasset, on peut dire qu’elle ne sait pas dessiner donc elle n’est pas designer “…
    Je l’invite à comparer la qualité du dessin de 150 designers et à comparer cette qualité du dessin à ce qu’ils “produisent”… avec pour certain UNE MACHINE CR2ATIVE!!!!!
    http://lamanodeldesigner.it/gallery_designers

  11. MATALI CRASSET, GENIUS DESIGNER? STAR DU DESIGN?
    Jean- Louis Fréchin, prof à l’Ensci “Il est semble-t-il désormais admis que le modèle auteur de type Starck (genius design), Milan, décoration est largement remis en question comme vision du futur”…..
    “Il y a beaucoup de gens qui pensent que le designer n’est que la main d’un cerveau plus intelligent . Quelqu’un qui vient habiller le produit à la fin. En réalité, il est une force de proposition. Nous sommes malheureusement trop souvent considérés comme des spécialistes du beau ou même de l’habillage dans le pire des cas. C’est particulièrement vrai en France, où l’opposition entre notre esprit cartésien et la grande tradition des arts appliqués n’a jamais permis une intégration pleine de la force du design à la pratique industrielle.”

    Nicolas Minvielle ex prof à l’Ensci, prof à Audencia, ex responsable des marques de Starck ” “La question (de la star du design) est complexe et soulève un certain nombre de points qui relèvent autant du marketing ou des marques que du design lui-même”.« Comment je deviens une star ? ». La réponse est plus ou moins connue, mais est biaisée par une forme de nombrilisme du milieu du design. En l’occurrence, le passage par l’édition de meuble est évidemment obligatoire, mais cache une réalité économique dont il faut tout de même parler : tout le monde ne peut pas vivre de l’édition… Il faut par ailleurs aller plus loin et détailler qu’il ne s’agit là que d’une des étapes du développement de la notoriété. Le système de l’édition est tout de même destiné à un public très averti, et il est peu probable qu’il s’agisse d’un dispositif permettant de réellement gagner une reconnaissance auprès du grand public.”

  12. POUR CEUX QUI ME DISENT DUR….
    janus milo dit :22 janvier “Iridien, neuronique métastasique et végétal…………………pour une fois que j’aime le travail de Matali Crasset!”
    Julie dit :23 janvier 2011
    Au contraire de janus, j’aime beaucoup Matali Crasset, mais là je ne suis vraiment pas fan ! Je trouve cet objet un peu brouillon, décousu….
    Eric dit :26 janvier 2011
    Ce tapis est vraiment très vilain. Une gamme de couleurs crues sans subtilité , une composition enfantine, des pleins et des vides sans élégances. de l’anecdotique, … Du pur CRASSET en somme !
    http://muuuz.com/wp-content/uploads/2011/01/1309-architecture-design-muuuz-maison-et-objet-matali-crasset-tapis-nodus-roots-laine-coton-racine-frange-2.jpg

  13. “LE REFUS DE LA FORME PURE” CONTRE NATURE ?
    “Le refus de la forme pure” c’est quoi ? Un discours lié sur le net et ailleurs par les occurences, c’est à dire la répétition, à Nathalie Crasset.La “forme pure” c’est Mondian et Rietveld , Malevitch (un autodidacte de l’art ancien dessinateur technique) et…. Crasset dans le design comme le démontre avec brio simplement avec 2 images Fabio Novembre dans son blog. Des formes géometriques, bidimensionnelles , un nombre limité de couleurs pas primaires comme cela fait un style, et comme Célestin Cartier,le précise une esthétique dans un “art appliqué” qui à mon avis est plus artisanal qu’industriel . C’est bien sur ce vocabulaire formel que se construit un territoire de designer sur “des typologies articulées autour de principes tels que la modularité, la réticularité”….
    Il n’est pas besoin de savoir dessiner pour dessiner des carrés, empiler des volumes géometriques simples. Quand on a une forme pure et dure, un discours sec et jargonnant comment exprimer la convivialité, le confort… Matali a appris a brouiller les cartes, comme tout créateur skyzophrene de l’école post-starckienne qui distancie discours et production. Et je termine en citant Kasimir Severinovitch Malevitch…
    “Ces surfaces représentent uniquement la façade d’un objet à quatre dimensions, comme une figure bidimensionnelle représente la seule projection dans une autre dimension d’un corps géométrique tridimensionnel.”
    Evidemment, ce n’est pas aussi simple et on se raccroche à la tendance nature comme on peut avec des lampes arbres, des tapis racines…

    http://www.ionoi.it/index.php?pages=article&cod=2d–3d

    Evidemment, ce n’est pas aussi simple que cela. La nature deteste la droite , l’angle droit et on se raccroche à la tendance nature dans l’air du temps, des Bouroullec et de Eindhoven comme on peut avec des lampes arbres, des tapis racines…

    http://www.ionoi.it/index.php?pages=article&cod=veggie-france

  14. LA RETICULARITE DES CONS.
    Voila le type de phrase de Matali Crasset “des typologies articulées autour de principes tels que la modularité, la réticularité… …” On la retrouve répétée à l’infini, ad libitum dirait-on, dans ses dossiers de presse, ses conférences et donc dans des articles de presse de rédacteur ou de “journaliste,prototype de l’homme porteur d’un message zéro” selon le philosophe Peter Sloterdijk “Le journaliste est précisément celui qui se déclare prêt à transporter une information, mais c’est pas la sienne…Ce sont des fonctionnaires de l’information ou des câbles vivants…”
    Des défricheurs, des éclaireurs, des explorateurs du design, il y en a en France mais leur voix est couverte par une cohorte de rédacteurs de style, de tendances, de copie-colleurs, de copains-copineurs, de garçons d’ascenceurs.
    Si j’écoute le philosophe Bernard Stiegler, la réticularité est éclairé et devient lumineuse en quelques phrases … Si j’écoute Jean Louis Fréchin idem… L’information n’est rien sans sans une explication de texte, sans une mise en perspective.Voila l’Intellectualisation que dénonce Gabriele Pezzini, la sorbonnisation du design d’objets, de meubles, d’espace, de l’architecture et de beaucoup d’autres domaines. En 20 à 30 mots vous voila experts face au quidam Dès la 1ere, 2ème année de certaines écoles de design on considère le regardeur, le client potentiel comme un simple quidam, le curieux comme un fouineur, celui qui s’interroge comme un emmerdeur.

  15. LES CLEFS,LES SECRETS DES DESIGNERS CONNUS…
    Le détournement et appropriation sont des techniques ( souvent un peu facile)que j’ai pu utiliser dans de nombreux domaines …
    Le designer n’est pas plus brillant, plus génial , plus créatif que le publicitaire qui détourne, qui s’approprie ou que tout autre profession qui le fait…

    http://www.crdp-montpellier.fr/produits/petiteshistoires/communs/docpp/PP_RE_PUB_Attention_detournement.pdf

    http://www.turbulences.name/article-recup-design-partie-i-appropriation-detournement-63190287.html

    NB :Mon propos n’est pas de stigmatiser tel ou tel designer , telle ou telle école, ni de faire agence de notation de designer, mais de donner des clefs à des centaines de milliers de créatifs français en herbe qui ne sont pas obligatoirement des designers diplômés parisiens. Dans le design, il y a une oligarchie starckienne que les journalistes nomment”des enfants de Starck” et qui sont en fait c’est ex bras droits design ( ces ex bras droits décorateurs et architectes n’ont pas acquis cette notoriété), une oligarchie des grandes écoles parisienne dont celle des Ensci. Je suis pour une société ouverte, pour une société contributive par internet, pour une société de l’innovation ascendante

    Je suis intervenu dans différentes spécialités, dans différentes tiroirs, à différents niveaux de la pub en passant par la chanson , du marketing, du management et de la formation en passant par le design et l’art , en étant renuméré par des royalties, par les commissions, les honoraires, les droits d’auteur, les salaires, etc ….

  16. @beautyarchi
    La gentillesse est une qualité rare qui l’empathie ne transpire pas hélas dans ses interventions filmées …assez monocorde de ton et dans une certaine statique de gestuelle. On est loin de Fabio Novembre…
    J’essaie d’être factuel, analytique et contextuel , pas dans l’affect comme l’ très bien vu mon partenaire de conflit, decorateur textuel que je cite plus haut. Je n’ai jamais rencontré un de ses produits en boutiques de design et pourtant j’en fait des parcours dans le monde sauf à sa boutique partagée avec d’autres créateurs dans le 3 ème arrondissement…
    Le nom Hi matic me fait penser à une laverie même si je sais que c’est une déclinaison de Hi, un nom de 2 lettres c’est pas un peu court pour Google ?
    J’aime beaucoup l’aventure entreprenariale HI mais c’est une autre affaire, un autre biz
    Elle m’a bluffé en design aussi… chez des micro editeurs comme Moustache..

  17. SECRETS DE CONSTRUCTION DE NOTORIETE STACK CRASSET LEHANNEUR ORA ITO…
    Je suis époustouflé par le nombre d’interviews données par Matali Grasset.
    Uns statégie starckienne avec la même distance par rapport à l’objet et à la matérialité mais une statégie éditoriale et les royalties en moins.
    A chacune de ses interventions médiatiques, je dois prendre mon dico pour préciser le sens d’un mot. Ici c’est très clair sauf maïeuticien.On retrouve le mot champ à tout bout de champ et souvent des contradictions : le dessin
    est ici un outil de transmission, ailleurs un outil mémotechnique, ici il n’est pas un outil de conceptualisation, de recherche, là un moteur qui matérialise mon intuition. Comme Je ne vois pratiquement aucun sketche,aucun dessin préparatoire, j’en déduis que Célestin Cartier doit se rapprocher de la vérité ou qu’elle ne veut pas donner les clefs de son processus créatif.

    Visiblement elle a pris les leçons de construction de la notoriété par Philippe Starck. Nicolas Minvieille ex responsable des marques de Starck précise.”Chaque designer se construit en opposition avec un autre. La réponse est évidemment oui, et en poussant le bouchon, on pourrait même parler de territoire de marque.”
    Matali G comme Mathieu L comme Ora I se construisent en s’opposant à STARck qu’ils ne citent pas ou peu ou de manière détournée Selon le philosophe allemand Peter Sloterdijk : « Dans notre système, la différence entre la gloire et la honte est effacée, tout simplement parce que l’on vit sous le règne de la citation, or la fréquence de la citation est devenu un critère ontologique. Devenir l’objet d’un scandale veut dire avoir la capacité à forcer ton adversaire à nommer ton nom. La loi de la publicité passe ici par l’adversaire. Il n’y a personne qui parle aussi bien de soi que l’ennemi. Or pour combattre quelqu’un il faut le nommer, et le geste de nomination implique déjà une sorte de reconnaissance profonde. »
    Le remarquable blog de Matylda et ses interview drawn, interview dessinés montre comment elle cache cette faiblesse en dessin par une pirouette logotypique… Or le logo n’est pas d’elle mais d’un graphiste ami….

    http://matandme.net/matali-crasset-another-logic-of-a-designer/

  18. En relisant l’ interview de Matali dans Bed design, je constate qu’elle semble “fonctionner” dans les grandes lignes comme Mathieu Lehanneur, autre ” designer- produit” de l’Ensci.
    « Je me méfie de la main et de ses recettes formelles, de ses réflexes. Je ne dessine presque pas, c’est la phase mentale qui compte, j’ai le concept de l’objet, “le machin”, en tête. Je fais juste quelques croquis pour le communiquer à mes assistants, qui le passent tout de suite en 3D. […] Avant, on choisissait une courbe sur le perroquet, maintenant on désigne des images, des objets dont on s’approprie des détails. Toutes les formes existent, il n’y a pas à les redessiner mais à les désigner et à se les approprier pour donner une forme au concept imaginé. Pour Andréa, j’avais en tête l’idée d’une plante qui soit comme le cerveau du système, une grille, qui dans l’inconscient collectif évoque la circulation de l’air, “un diffuseur de Ventoline®”… »Mathieu Lehanneur Expo Eloge de la main Musée des arts deco

  19. @celestin cartier
    J’aimerais beaucoup que Célestin Cartier intervienne plus souvent dans le blog Bed design de même qu’Olivier C. prof de design en Belgique afin de constituer un trio pédagogique actif… et ouvert….

  20. LES USAGES DU DESSIN PAR MATALI CRASSET
    Je suis intéressé par la stratégie des entreprises de design, par la stratégie de notoriété des designers indépendants, par le territoire de designer ou le territoire de marque, par le positionnement,par le discours et par la stratégie éditoriale
    Je suis intéressé aussi par les chemins de la création des designers et le dessin y joue un rôle essentiel.
    “Pour moi, explique Matali Crasset, le dessin est un outil mémotechnique.
    C’est un moteur qui matérialise mon intuition “.
    ” En général je travaille avec des images mentales. Je me déplace dans l’espace, j’essaie d’avoir une espèce de ressenti des choses avant de créer un projet.
    Pour moi le dessin est nécessaire uniquement pour communiquer avec une équipe et communiquer avec mes partenaires. Il m’aide plus pour les détails que pour le concept de base.
    Il a aussi pour rôle, celui d’une bouffée d’air ! Et si j’utilise l’ordinateur comme outil, je ne me laisse pas enfermer dans cet univers. Pour moi, l’inspiration principale est la vie, pas l’esthétique. ”
    J’addooore le blog art ouvre tes yeux d’ Anne Kerner **
    http://www.ouvretesyeux.eu/mag/design.html

    NB :** Anne Kerner a été responsable de hors-séries et responsable de rubriques à Muséart, responsable de la rubrique “art” pour Paris Capitale, Paris sur la terre, Jardins Passions, le site internet Divento, journaliste pour le Journal des Arts, Beaux Arts, Cimaise, est responsable de la rubrique “art” d’Edgar. Elle est critique d’art de l’AICA (Association internationale des critiques d’art).

  21. Je suis en train d’ écouter le PDG Rolf Fehlbaum Vitra sur la chaîne TV W9

  22. Designer plasticien VS designer industriel
    Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est à Paris,le métier de designer connu , je vous conseille le blog de Matali Crasset…. Un jour j’ai rencontré à Paris dans le 11 ème un designer de l’Ensci qui m’a dit “Ne coyez pas qu’elle vive de royalties, elle fait 90 % de com. ( il voulait dire de communication…). Le core biz d’un designer connu c’est un secret….

    J’adooore …. C’est comme si le designer plasticien François Mangeol disait “Je suis designer industriel”.

    http://blog.matalicrasset.com/

  23. GENIUS DESIGNER OU DESIGNER DE TALENTS
    Le génie en désign est plus rare que les journalistes ou redacteurs ne le mentionnent mais un designer connu a au moins plusieurs talents. Il m’arrive de plus en plus rarement de citer mes “partenaires de conflit” contributeurs plus que commentateurs….Maupado dit: le 22 novembre 2010 à 23 h 29 min “Matali Crasset en conférence, c’est l’évidence de la sincérité et d’une exigence de chaque instant. Formellement, pour l’instant et pour la plupart de ses propositions, je passe complètement à côté, et je ne sais pas pourquoi. Mais la limpidité lumineuse de ses concepts ne se trouble jamais. Matali Crasset est importante.”

  24. @ Vincent Bed
    Je rêve d’un blog de design qui permette d’envoyer un commentaire dessiné…. comme je fais avec les jeunes designers que je conseille dans le monde.
    Comme Craighton Berman, entre autre auteur du canal de Sketchnotes pour Core77.com, dont voici une sélection de notes personnelles enregistrées lors de diverses conférences , je (re)dessine souvent les projets de designers. Tous les dessins Craighton Berman sont esquissés dans un Moleskine ou son discours se déploie présentés ici dans leur état ??brut comme mes commentaires d’ailleus Il explore l’application des outils de pensée visuelle dans les mondes du design et de la pensée créatrice.

    http://studio.craightonberman.com/1196908/SKETCHNOTES

  25. @ celestin cartier
    ” A voire ce que crée Madame Crasset, on peut dire qu’elle ne sait pas dessiner donc elle n’est pas designer mais esthéticienne.”….
    Je suis factuel.Même s’il n’y a pas beaucoup de dessin à la main de Matali Crasset sur internet on ne peut pas dire qu’elle ne sait pas dessiner d’un trait et colorier avec des aplats de couleurs…. Je connais des grands artistes, de grands sculpteurs , de grands plasticiens qui ne dessinent pas mieux, pour ne citer qu’Alexandre Calder, César et même Adami….et surtout beaucoup de designers connus comme Mathieu Lehanneur et Oki Sato de Nendo qui sont médiocre en dessin manuel. Un jour on me dit que Christophe Pillet est un très bon dessinateur qui aurait appris l’élégance à Philippe Starck qui lui même est un bon dessinateur. J’ai été déçu par sa technique de dessin.

    http://blog.matalicrasset.com/wp-content/uploads/2010/03/dessin004.jpg

    http://www.moleskine.com/images/carnet/Matali-Crasset.jpg
    PS: j’ai appris le dessin de design dans le livre de calques de Philippe Starck

  26. CRASSET VS BOUROULLEC
    J’adooore Fabio Novembre et son blog d’images….

    Je vous renvoie à son blog dont voila la traduc google de l’about (à propos)” En se concentrant sur ??l’immédiateté des images, mon objectif est de transmettre la relation entre moi et nous, entre les choses et leur univers de référence. Les gens et les choses sont nées d’autres personnes et d’autres choses. Des connexions souvent non planifiées et non déclarées – contribue à ouvrir la voie à une approche inclusive et transversale de la connaissance. L’histoire ne se déroule pas dans des compartiments séparés, mais est à la fois cause et effet.
    Nouveaux horizons interprétatifs sont joués dans la comparaison gratuite des références.”
    http://www.ionoi.it/http://www.ionoi.it/index.php?pages=article&cod=veggie-france

  27. LE VRAI FAUX PROCES DES PROJETS DE DESIGNER
    J’espère pouvoir regarder un jour, un vrai faux procès d’un projet de Matali Crasset dans Abitare…. Je me suis fais censurer d’un blog anglosaxon
    influent pour avoir dit ce que l’on retrouve dans cette video avant qu’elle ne paraisse. Paola Antonelli est l’une des personnes les plus influente du monde du design ….

    Je suis constamment émerveillé et inspiré par toutes les idées novatrices et celles qui le sont moins que l’on peut toujours améliorer pour les rendre innovantes.J’ai lancé dans un blog international anglais les product design fights puis dans un blog français trendy les product design battles Il s’est perdu en utilisant le design produit comme outil provocateur de la société de spectacle et de la catharsis , un défouloir des frustrations des jeunes et une purge de leurs passions . Je déconstruis un projet , je le soumets à plusieurs grilles de lecture, je l’étudie à 360°. Je cherche l’adn du projet et du designer dans une open class pour permettre à chacun de développer une lecture de projet et d’en élaborer un autre par fertilisation croisée.
    Si la critique est dans notre culture, la critique créative ne l’est pas.
    Le célèbre magazine italien Abitare organise des procès de meubles et de design produit. Dans un tribunal virtuel, un procureur et un avocat de la défense (Jonathan Olivares et Paola Antonelli du MoMA) analysent et discutent les mérites et les défauts de la chaise 360 ° et interroger le designer, Konstantin Grcic,appelé à la barre des témoins. Tout cela est fait pour donner un aperçu détaillé de design contemporain et le verdict final est laissé à l’auditoire.
    Accusation: Jonathan Olivares
    Défense: Paola Antonelli
    Accusés?: Konstantin Grcic et Eugenio Perazza, CEO de Magis
    http://juddkatz.blogspot.com/2009/04/abitare-design-trial-jonny-vs-paola.html

  28. @celestin cartier
    Un designer peut aussi donner des indications textuelles à son bras droit.
    Je crois à la puissance des mots et des jeux de mots ( techniqie créative de Man Ray)
    Je ne retrouve pas ma source comme dirait un doctorant en design qui me reproche de ne pas citer mes sources pour mieux me pomper dans sa thèse…
    mais certains blogeurs effacent mes commentaires pour mieux me répondre du haut de leur blog statutaire…
    C’est je pense dans une interview autour de cela; che fare par enzo mari et gabriele pezzini

    http://www.duendepr.com/actualites/2010/01/06/che-fare-par-enzo-mari-et-gabriele-pezzini-a-la-galerie-alain-gutharc/

  29. @celestin cartier
    Et pourquoi pas coiffeuse styliste ?… C’est un débat que j’ai eu avec Nicolas Minvieille, ex responsable des marques de Philippe Starck, sur son blog qui intellectualise, je dirais plutôt sorbonnise le design français. (J’ai été prof vacataire à Université Paris- Sorbonne Paris IV ) Le design français n’a pas besoin de cela . Selon Pezzini, les designers français intellectualise le design…
    J’adooore le dessin . Je n’ai jamais appris à dessiner et un jour j’ai fait le pari d’être designer. Je me suis designer designer. J’ai pris un crayon et une feuilles de papier blanc et j’ai dessiné pendant 2 mois. J’ai envoyé mes dessins au VIA, j’ai eu un appel permanent. J’ai envoyé mes dessins à Alessi et à d’autres éditeurs. Deux d’entre eux m’ont proposé de m”éditer.
    J’adooore le dessin mais un designer est un concepteur et il a un dessein …..

  30. Un designer c’est un dessinateur. faire de l’esthétique industrielle implique le dessin. On n’apprend pas à dessiner dans les écoles de design (Olivier de Serres). Il n’y a plus personne qui fait de design en France (ou les gens de plus de 40 ans), il n’y a que des esthéticiens industriels. A voire ce que crée Madame Crasset, on peut dire qu’elle ne sait pas dessiner donc elle n’est pas designer mais esthéticienne. C’est bien.

  31. « Il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ! » ….
    Les marketeurs de grande école commencent par une grande entreprise américaine, c’est logique, les américains ont inventé le marketing. Les ingénieurs de grande école commencent par une grande entreprise française c’est logique, la France est un pays d’ingénieurs … Les designers de grande école commencaient leur post formation chez Philippe Starck ou dans ses nombreux satellites . Il a quelques années il était classé comme l’un des principaux employeurs de l’Ensci…. Or Philippe Starck, contrairement à ceux que pensent et disent certains, n’est pas diplômé en design industriel…. et n’est pas designer industriel.Il suffit de demander son avis à Peter Zec , consultant allemand en design président (2005-2007) de l’organisation mondiale Conseil international des sociétés de design industriel (ICSID), et initiateur du red dot design award .

    Ce qui m’amuse ou plutôt ce qui m’étonne c’est que plusieurs diplômés de l’Ensci , grande école de design au sens français du terme, c’est-à-dire élitiste parisien, ont pris la route de l’Italie et on commencé leur post formation par Denis Santachiara, un brillant designer non diplômé, autodidacte, n’ayant jamais suivi une seule formation de design industriel….

    Le Via (nom latin de voie romaine) qui n’est même pas dans Wikipedia, c’est dire la qualité de leur communication et de leur marketing.
    Le VIA est la voie royale de certains designers de l’Ensci après Starck…..
    Comme l’inspection des finances pour les énarques ( diplômés de ENA, grande école ) sortis dans la « botte » c’est à dire aux premières places.. à vie…

  32. ” Et vous trouvez sabot”*
    Matali, des champs de la Champagne « pouilleuse » aux champs champagnisés du design parisien….

    Production , orientation, destruction de richesses…

    J’ai déjà beaucoup parlé de la “production” de Matali Crasset dans les blogs, de son territoire de designer avec Nicolas Minvieille, ex responsable des marques de Philippe Starck, de son discours avec un “partenaire de conflit” (selon la formule du philosophe Peter Sloterdijk) ,un décorateur qui voudrait faire du design et qui fait le “décorateur textuel” dans la petite blogosphère parisienne…

    Pour retrouver ma “production ” il suffit de mettre la chaîne de mot clefs suivante dans google: “Prof Z” OR zuy design crasset dans google…

    J’utilise le mot “production” avec une certaine ironie car ce terme est connoté à l’industrie, un mot étranger à nos conseillers d’orientation alors l’économie, l’entreprise, le design, ils n’en connaissent pas plus que la plupart des français. “Nos cousins du Québec” utilise le mot orienteur….
    “Selon l’ancien ministre de l’Education et philosophe Luc Ferry s’en est pris aux psychologues , les accusant “d’avoir fait d’énormes dégâts dans l’orientation des élèves”. Luc Ferry a ainsi estimé que ces conseillers “ont fait d’énormes dégâts dans l’orientation des élèves parce qu’ils ne connaissent pas grand-chose au monde du travail alors que c’est justement ce qu’on leur demande”. Il a estimé que cette mission “leur a été confiée probablement parce qu’il fallait trouver un débouché à la fac de psycho”.Les chefs d’entreprise présents dans la salle ont applaudi à ces deux affirmations.”
    ( Source Europe 1)….
    Un jour , j’ai rencontré le petit philosophe (de formation) du Via ( valorisation de l’innovation dans l’ameublement ) qui joue le rôle de conseiller d’orientation pour les jeunes designers parisiens (surtout de 1 ou 2 écoles). Il m’a dit ” Le design n’a rien à voir avec le marketing” . Matali Crasset a commencé par des études de marketing….. dans un IUT, la “voie royale” pour la masse
    Heureusement, selon Anne Marie Fèvre, journaliste design à Libération ( “et vous trouvez sabot” )ses parents étaient agriculteur aisé, sinon la France serait passée à côté de l’immense talent d’une Jeanne d’Arc du design industriel national ….

    http://www.liberation.fr/portrait/0101323715-matali-crasset-34-ans-designer-entre-loufoquerie-ingenue-et-technologie-domestique-elle-cultive-son-enfance-bucolique-et-vous-trouvez-sabot

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