Animal Factory : quand l’acier redonne vie à la faune dans un paysage industriel

Animal Factory : quand l’acier redonne vie à la faune dans un paysage industriel
14 novembre 2025 /
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Au nord d’Amsterdam, le quartier NDSM se transforme. Ancienne zone portuaire, dominée par des hangars et friches industrielles, elle est aujourd’hui un terrain de jeu pour créatifs et designers. C’est dans cet environnement brut, en pleine mutation, que Luca Boscardin, designer et illustrateur italien basé aux Pays-Bas, a imaginé Animal Factory, une installation urbaine où la faune retrouve sa place au cœur du béton.

Il y a des projets qui passent, des projets qui marquent et certains qui restent ! Ici, je ne pouvais pas passer à côté, à la fois fan et admiratif, mêlant design, art et imaginaire !

Animal Factory : quand l’acier redonne vie à la faune dans un paysage industriel

Des lignes simples, un imaginaire sans limite

Le projet Animal Factory prend la forme de sculptures urbaines, colorées représentant des animaux : girafe, gorille, crocodile ou encore loup, réalisées en acier tubulaire peint. Leur design minimaliste, filaire ne cherche pas à imiter mais à suggérer sans encombrer les espaces. Vu sous un certain angle, on ne distingue qu’un jeu de lignes abstraites, sous un autre, l’animal surgit, reconnaissable, presque vivant pouvant inviter les plus grands comme les plus petits au jeu, au rêve, voir au sport ?

Animal Factory : quand l’acier redonne vie à la faune dans un paysage industriel

Ce jeu visuel est au cœur de la démarche de Luca Boscardin, inspiré par le langage graphique des enfants, il réduit ses formes à l’essentiel : des signes simples, universels, capables de stimuler l’imaginaire de tous. Dans son univers, quelques lignes jaunes peuvent suffire à suggérer une girafe. Ce dépouillement visuel ouvre le champ à une infinité d’appropriations.

Une œuvre née du silence urbain

L’idée d’Animal Factory émerge durant les confinements liés à la pandémie, alors que les rues se vident, une autre vie s’installe : celle des animaux, osant franchir les frontières de la ville. Renards à Paris, cerfs en Italie, éléphants sur les routes d’Inde… Ce phénomène mondial a profondément marqué le designer, qui y voit un symbole fort : la frontière entre nature et ville n’est pas immuable.

Dans cet esprit, les créatures métalliques de Boscardin viennent habiter l’espace urbain de NDSM. Elles ne sont pas seulement là pour être regardées, mais aussi pour être vécues. On peut s’y appuyer, grimper, jouer, se reposer. Ces structures deviennent tour à tour terrain de jeu, mobilier urbain, ou support d’interaction sociale. Loin d’une sculpture figée, elles incarnent un lien vivant entre l’homme, l’animal et la ville.

Animal Factory : quand l’acier redonne vie à la faune dans un paysage industriel

Design industriel et poésie urbaine

L’usage de l’acier n’est pas anodin. Il dialogue avec le passé industriel du quartier tout en ancrant les sculptures dans leur environnement. C’est aussi un choix fonctionnel : résistance, pérennité, sécurité. Luca Boscardin collabore ici avec le ferronnier Iwan Snel, également implanté à NDSM, pour traduire ses dessins en volumes à l’échelle 1:1. Un travail de précision où l’esthétique et l’usage doivent cohabiter.

Ce passage du croquis à l’installation à grande échelle a représenté un véritable défi. Chaque animal respecte les proportions réelles de l’espèce représentée. Cette fidélité permet de souligner le contraste entre notre environnement construit et la grandeur silencieuse du vivant. On ne regarde pas une girafe à hauteur d’homme sans ressentir quelque chose.

Une œuvre publique à haute valeur symbolique

Lauréat de l’appel à projets de la fondation Stichting NDSM-werf, Animal Factory s’inscrit dans une réflexion plus large sur le rôle de l’art dans l’espace public. Ce type d’installation, à la croisée de l’art, du design et du jeu, contribue à repenser les usages de la ville et à redéfinir notre relation à l’environnement. Elle favorise l’interaction, l’appropriation spontanée et le vivre-ensemble.

Pour Luca Boscardin, chaque sculpture est une invitation : celle de revenir à l’essentiel, de laisser place à la rêverie, à l’imagination, à une forme d’innocence que l’on croyait perdue dans nos paysages urbains. Le projet voyage, à Milan, à Amsterdam et bientôt ?

En savoir plus sur le créateur : Luca Boscardin

By Blog Esprit Design


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À propos de l'auteur
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Vincent Roméo
Fondateur, rédacteur en chef chez 
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Gardien de la maison BED, fondateur, dévoué je passe mon temps à veiller la nouveauté qui vous fera briller les yeux. En parallèle : Head of digital & Associé 14 septembre - Groupe Extreme

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