La revue d'architecture et de design
CINNA rencontre ses jeunes designers
A l’issue de la 9e édition du concours «Révélateur de jeunes talents» de la marque Cinna, s’est tenue une jour- née dédiée aux jeunes lauréats de la 9e et la 8e édition;
une première initiative qui sera reconduite lors des prochaines éditions. Les créateurs se sont vus ouvrir les portes du siège de la marque d’ameublement Cinna – Ligne Roset, situé à Briord, dans la région de l’Ain (01). A la suite d’une visite de son showroom, les responsables d’atelier de fabrication ont menés une visite guidée couvrant l’ensemble du processus de conception de leurs meubles.
Showroom des meubles Cinna et Ligne Roset
Atelier Bois
Ateliers Tissus et Matière première
Ateliers Couture et Assemblage
Le mobilier des deux marques, Cinna et Ligne Roset se conçoivent sans distinction apparente. Bien qu’elles développent une image de marque différente. Cinna est venue accompagner Ligne Roset en 1975, et se veut plus jeune et décontractée, accompagnant les modes de vie de l’époque, que l’on retrouve encore aujourd’hui.
Enfin, à l’issue de cette visite s’est tenu un déjeuner avec Michel Roset, directeur des deux marques d’ameublement, accompagné de son fils Olivier Roset. Cela a été le moyen de discuter et débattre sur la jeune création en France, les ambitions du concours comptant davantage de participant à chaque édition, mais aussi des- marques Cinna – Ligne Roset à l’export ; plus particulièrement au Japon. Un accord de licence de fabrication avec leurs partenaires au Japon datant des années 80 leur permet aujourd’hui d’être implanté au travers d’une quarantaine de magasins Ligne Rosé dans le pays, dont 3 exclusifs dans Tokyo. La marque affiche aujourd’hui +25% de ventes de leurs produits ; un développement s’avérant bénéfique pour les jeunes créateurs.
Entretien avec Aurélie Chapelle et David Machado, 1er prix du concours 9e édition, catégorie luminaire pour la lampe Zigzag
Comment est né l’idée de votre projet ?
Au départ on voulait développer un travail avec la technique du cintrage de tubes de cuivre avec un assem- blage sans soudures. L’idée de la lampe est venue naturellement par la suite, au vu de nos premières expérimentations nous avons travaillé sur une ligne en volume telle un fil conduisant le lumière. Ensuite, on a précisé notre dessin en rendant rotative la partie avant pour orienter la lumière et en ajustant les proportions pour pouvoir y glisser des documents de format A4.
Comment avance la conception de votre objet ? Avez-vous rencontrés des difficultés ? Des retours positifs ?
On a réalisé par nous même plusieurs prototypes avant le concours que l’on a exposé à la Paris Design Week en septembre 2015. Suite au résultat du concours, nous avons eu plusieurs demandes de commandes (dont un architecte d’inté- rieur qui voulait 10 lampes), nous avons demandé d’attendre qu’elle soit éditée en 2017. D’ailleurs, Cinna développe actuellement le produit fini. Nous espérons pouvoir présenter (avec leur accord) un premier de leurs prototypes en octobre 2016 lors de la Biennale «Emergence» au CND.
Entretien avec Romain Voulet, 1er prix du concours 8e édition, catégorie luminaire pour la suspension Tolo :
Comment est né l’idée de ton projet ?
Le projet Calcite est né à la suite d’un voyage à Barcelone, où je me suis rendu au pavillon Mies van der Rohe. J’ai pu observer des matériaux nobles tels que le marbre, l’onyx ou le granit et ce fut le point de départ. L’idée était d’utiliser une pièce brute de marbre (débris de découpes) traitée industriellement pour devenir une pièce unique d’éclairage. La combinaison de la technologie avec une roche noble crée une tension entre l’éternité de la pierre et l’obsolescence de la technologie. Esthétiquement le disque de marbre est un intervalle, une pause entre les deux pièces de métal usinées par assistance numérique, comme le silence entre les notes qui font la musique.
Comment avance la conception de ton/votre objet ? As-tu rencontré des difficultés ? Des retours positifs ?
Le projet est presque arrivé à sa fin. Il fut présenté à Maison&Objet en Janvier dernier, j’en ai eu de très bons retours. Le développement de Calcite s’est fait de façon très organique, un va et vient d’email/téléphone et de dessins techniques entre les personnes chargées du développement des produits chez Cinna et moi même.
Entretien avec Prisca Renoux, 1er prix du concours 9e édition, catégorie luminaire pour la lampe Gelato:
Comment est né l’idée de ton projet ?
J’ai voulu répondre à la catégorie lampe du concours 2015 au travers d’un objet très sobre. Par cette lampe, j’ai voulu sublimer la lumière à l’aide d’un globe translucide au format très épuré, isolée du support sur lequel elle est posé par un trépied volontairement simple. L’ensemble s’inscrit dans une logique résolument contemporaine et peut trouver sa place dans tous les types d’intérieur.
Comment avance la conception de ton objet ? As-tu rencontré des difficultés ? Des retours positifs ?
La lampe Gelato est aujourd’hui en production et devrait être en magasin dans les tout prochains jours. Les premiers prototypes ont déjà été présentés au salon Maison et Objet de janvier dernier ainsi qu’au salon de Cologne.
Compte tenu de sa simplicité, je n’ai pas rencontrée d’importantes difficultés de conception. J’ai accompagné la mise au point de Gelato avec les équipes techniques de Cinna qui m’ont notamment fait part des contraintes spécifiques auxquelles devait répondre une lampe et qui m’ont conduite à proposer quelques ajustements (taille et écartement du piétement). J’ai ensuite suivi les choix des fournisseurs et leur propositions pour répondre aux impératifs de montage dans le respect des contraintes de budget définies par la marque. Enfin, sur la suggestion de Michel Roset, Gelato a connu une dernière modification pour parfaire sa finition (couleur du piétement).
Merci aux acteurs de cette journée, et aux jeunes lauréats de leurs réponses.
Plus d’informations sur la marque : CINNA
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