Ressource(s), présager demain ; la Biennale Internationale de Design de Saint-Étienne revient en 2025

Du 22 mai au 6 juillet 2025, Saint-Étienne se transformera à nouveau en capitale du design. La 13e édition de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne s’annonce comme un événement majeur pour penser, rêver et expérimenter le design autrement. Son titre ? « Ressource(s), présager demain ». Un thème riche, ouvert, éminemment contemporain.

Un thème pour faire face aux enjeux de notre époque

Qu’est-ce qu’une ressource aujourd’hui ? Un matériau, un savoir-faire, une énergie humaine, un territoire, un imaginaire… L’exposition thématique principale, conçue comme une mosaïque d’expériences et de points de vue, confie à neuf designers-commissaires le soin de décrypter ces « ressources » dans des sections aussi variées que Le devenir industriel, Le design des communs, Créer avec l’IA ou encore Les autres vivants. C’est un laboratoire de design critique, mais aussi profondément poétique, ancré dans les défis de notre temps : transition écologique, économie circulaire, numérique responsable, souveraineté des matériaux, justice sociale…

Le droit de rêver cohabitation – Designer invité Keiji Takeuchi

Une scénographie monumentale et immersive

Cette Biennale investira les Halles Barrouin, ancien site industriel, et la Cité du design, avec une scénographie signée Joachim Jirou-Najou. Ce dernier a imaginé des trames colorées suspendues et des plateformes modulables qui transforment l’espace en une ville à explorer librement. Le visiteur est invité à construire son propre parcours, à « présager demain » selon son intuition. À cela s’ajoute une identité visuelle énergique, conçue par le studio vu-huu, fondée sur le trait esquissé comme première trace du design.

Scénographie Halles Barrouin & Cité du design signée Joachim Jirou-Najou

Saint-Étienne, territoire du design en transformation

Plus qu’un lieu d’exposition, la Biennale s’inscrit dans un écosystème en mutation. La Cité du design devient le cœur d’un District créatif en pleine effervescence, mêlant enseignement, recherche, production et innovation. En 2026, elle accueillera la Galerie nationale du design, une première en France. Autant de preuves que Saint-Étienne, seule ville française membre du réseau UNESCO des villes créatives de design, fait du design un levier structurant de son avenir.

L’Arménie à l’honneur, la jeune création en force

Cette 13e édition met à l’honneur la scène créative arménienne, à l’occasion d’un récent jumelage entre Saint-Étienne et Kapan. L’exposition « En relief, créer en Arménie », scénographiée par Normal Studio, met en lumière la vitalité d’une quinzaine de créateurs et ateliers du pays.
Autre pilier de cette édition : la jeune génération. L’Ésad Saint-Étienne, historiquement liée à la Biennale, est à nouveau très impliquée. Étudiants, diplômés, chercheurs et enseignants investissent expositions, workshops, et projets collaboratifs avec les designers invités.

Une programmation vivante sur tout le territoire

Au-delà des expositions, la Biennale s’épanouit dans une programmation festive et culturelle : conférences, installations, performances, soirées, parcours dans la ville, expositions satellites, collaborations avec les musées stéphanois (MAMC+, musée d’Art et d’Industrie…), et même des incursions dans l’univers du design culinaire ou sonore. L’événement fait écho aux mutations du monde, tout en maintenant un lien intime avec le quotidien.

Pourquoi ne pas manquer cette édition ?

Parce que le design y est abordé comme outil de transformation, pas comme simple forme.
Parce qu’on y croise des idées, des objets, des engagements du monde entier.
Parce que c’est une fête, une agora, un moment rare pour réfléchir collectivement à demain.