La revue d'architecture et de design
Un coucher de soleil dans son salon ; la lampe The Reset Horizon de Design by Joffey
Ce n’est une surprise pour aucun lecteur de BED, on adhère aux créations du designer anglais George Chacko V, du studio Design by Joffey. On vous en parlait d’ailleurs ici ou encore ici. Penchons-nous sur sa dernière création, que l’on a pu découvrir en avant-première sur Instagram !
Une avant-première sur Instagram ? Avant même de publier le projet sur son propre site ? Amis designers, voici une preuve supplémentaire que les réseaux sociaux sont l’un des meilleurs alliés de votre visibilité. Le post présentant la lampe The Reset Horizon totalise 14.900k likes à l’heure où nous écrivons ces lignes, soit davantage que le designer n’a d’abonnés sur son compte !
Passées ces considérations algorithmiques, force est de constater que l’objet interpelle. Le designer explore la tendance de l’acrylique, particulièrement appréciée pour ses capacités à obtenir des dégradés, du transparent jusqu’aux plus sombres des teintes en passant par les couleurs les plus vives qui soient. Si elle est souvent utilisée pour ses seules qualités esthétiques, le designer emploie ici la matière pour sa caractéristique analogue à un horizon. La douille sur laquelle est montée l’ampoule, translate ainsi de la transparence à la pleine opacité, passant entre-temps -progressivement- par des teintes rougeâtres.
Une belle manière de réinterpréter l’idée d’une lumière tamisable à l’envie, à la manière d’un variateur, avec une technologie ici plus low-tech, non sans rappeler des lampes comme le modèle Eclisse de Vico Magistretti avec la poétique intention de jouer avec les phases de lunes, Juncker de Tobia Scarpa ou encore Nemo de Charlotte Perriand dont la modularité structurelle permet là-aussi de jouer avec l’intensité de la lumière.
La lampe The Reset Horizon est la suite logique, tout en poésie, d’une première mouture (The Reset) présentée la veille et dont la teinte oscillait plus simplement du noir au transparent (blanc), et pour laquelle seule le système douille/poignée/fil se paraît de rouge.
On regrettera seulement que le concept ne soit pas poussé sur un matériau comme le verre, plus durable et recyclable à l’infini ! Des éditeurs prêts à relever le défi ?