Reebok x Eames Office : chaussez des créations inédites du couple mythique !

Après un teasing de sa collaboration avec Eames Office via une collection capsule “Friends & Family”, Reebok dévoile quatre modèles destinés au grand public. Retour sur une collaboration aussi cool qu’étonnante !

Comment tout ça va se dérouler ?

La collaboration sortira en deux drops, le premier intitulé “Monotone” transformera la Club C, modèle emblématique de la marque, en deux déclinaisons blanche et noire, ramenées à leur plus simple appareil. Date de sortie ? Jeudi 21 octobre, 10 heures !

Pour celles et ceux qui attendent davantage d’originalité d’une collaboration de ce genre, il y aura un second drop, intitulé “Ray Eames Signature”, toujours sur la Club C, toujours en deux déclinaisons, cette fois respectivement dédiées au Dot Pattern, et à un tableau réalisé par Ray en 1939 !

C’est là que ça nous intéresse ! On détaille ?

Dot Pattern, 1947

On ne présente plus Charles & Ray Eames. Si vous passez par là par hasard et que leurs créations ne vous parlent a priori pas, jetez un œil ici et revenez nous dire ce qu’il en est !

C’est en 1947, à l’occasion d’un concours textile organisé par le MoMA et intitulé Competition for Printed Fabrics, que le couple Eames a eu l’opportunité de présenter le Dot Pattern, accompagné de deux autres créations : Circles et Crosspatch. C’est principalement à Ray que l’on doit l’ensemble des créations textiles proposées par le duo. A l’image de ce que laissent présager leurs noms, les formes des motifs marquent par leur simplicité, presque élémentaire. Il apparaît rapidement que Dot Pattern est nettement au-dessus des autres propositions, proposant un esthétique aussi forte et contrastée que minimale et élégante.

Dans un article paru en 1950 dans le Vol. 1, No. 2, on peut découvrir un dessin préliminaire au Dot Pattern, apparaissant ainsi pour la première fois, à côté d’une photo prise par les Eames et mettant en scène plusieurs piètements métalliques de la DCM. Le jeu d’ombre et de lumière créé par ces formes n’a pu qu’inspirer le couple dans le dessin du motif.

Aucun textile Dot Pattern n’a été réalisé du vivant de Charles et Ray. C’est Lucia Eames et Mary Murphy de Maharam qui ont ressuscité le motif des dessins originaux de Ray et l’ont transformé en textile coton/polyester en 1999. Il a ensuite été régulièrement adapté au gré des attentes : rideaux, oreillers, nappes, sacs à main et plus encore !

La popularité du Dot Pattern a été renforcée par la compagnie American Airlines qui, depuis 2011, offre à des millions de passagers de la classe affaires des sacs dotés du fameux motif.

C’est la teinte d’origine, dite “Document” qui sera éditée sur les Reebok Club C. A l’instar des deux paires du premier drop, la Dott Pattern arborera une fenêtre brodée “Eames” en lieu et place du traditionnel Reebok, traditionnellement accompagné d’un drapeau anglais.

Composition, 1939

Pour aller plus loin dans cet hommage prioritairement dédié à Ray, Reebok proposera dans le second drop une paire qui fera disparaître la fameuse fenêtre brodée Reebook (ou Eames pour les 3 autres modèles de la collab) pourtant chère à la Club C, et verra apparaître la signature de Ray Eames, directement appliquée sur la chaussure. Une originalité pour un modèle qui ne l’est pas moins, puisque l’ensemble de la chaussure se voit recouvert de l’un des tableaux réalisés par Ray Eames. La peinture, c’est la formation première de Ray, spécialité qu’elle a suivie à New York, une ville qu’il l’a beaucoup inspirée. Ce n’est qu’après qu’elle rencontrera Charles, dans un cours qu’elle prend pour compléter sa formation et pour lequel il est enseignant.

Qu’est-ce qu’on en pense ?

Si le premier drop nous paraît un peu léger dans son traitement esthétique (si ce n’est pour la boîte qui propose une illustration de la Eames House, parfait pour ranger avec style tout ce qui d’ordinaire est compliqué à ranger), le second drop nous paraît quant à lui plus convaincant, mi-iconique avec le fameux Dot Pattern que l’on adore, mi-intimiste avec un tableau de Ray qu’il est compliqué de trouver même en digital !