La revue d'architecture et de design
Retour sur le salon Maison et Objet septembre 2015
Fidèle à ses habitudes, Martin N nous emmène à la découverte d’une sélection de pièces et de détails issus de ses déambulations parisiennes à l’occasion de Maison&Objet et de la Paris Design Week.
Deux fois par an depuis quelques années maintenant, Paris vit au rythme du design à travers la PDW, qui se tient en marge du salon Maison&Objet bien connu de tous. M&O 2015, qui fêtait cette année ses 20 ans, avait pour l’occasion transféré le salon NOW! DESIGN à VIVRE dans un hall plus grand qu’à l’habitude, perdant dans le même temps en concentration et en lisibilité…
Ce Hall 7, celui qui nous intéresse tout particulièrement, est donc le théâtre bisannuel de présentations de collections, d’émergence de nouveaux talents et de naissances de toutes jeunes maisons. Il y a donc des nouveautés mais pas seulement. De belles choses et d’autres plus douteuses. Des choses intéressantes et d’autres qui sont déjà vues et revues. Quoi qu’il en soit, un salon permet d’établir un état du marché du design et notamment des “Furniture“, puisque c’est le sujet qui nous intéresse particulièrement et que je traite ici.
Le fonctionnement même d’un salon comme celui-ci pourrait d’ailleurs être un sujet à part entière tant les enjeux sont cruciaux, aussi bien pour les designers, les éditeurs, les acheteurs que la presse. La venue d’une maison et/ou d’une marque à M&O est hautement stratégique. Certaines maisons sont ainsi là à toutes les éditions, alors que d’autres ne viennent qu’en Janvier.
Être présent lors de toutes les éditions est un signe fort. Une manière de montrer que la marque se porte bien, qu’elle a des nouveautés à présenter deux fois par an et que l’investissement d’un stand sur un salon n’est pas un problème. A l’opposé, si une maison est absente, les observateurs ne manqueront pas de le remarquer et cela pourrait être qualifié d’un manque de dynamisme.
Quant aux très jeunes maisons, c’est Geoffroy BERTHET (Fondateur de POLIT – voir son interview) qui le dit: “Toutes les maisons d’édition viennent une première fois sur le salon, mais reste à voir lesquelles seront toujours là trois ans plus tard…“
Bref, vous l’aurez compris, M&O, c’est la grande kermesse du design, un passage obligé où il fait bon voir et être vu. Presque une question de vie ou de mort… Cherchant un angle d’attaque à mes visites de la PDW, je me suis posé la question de ce qui fait le design. Vaste question, je l’accorde volontiers. Les réponses à apporter sont surtout bien personnelles.
Est-ce la recherche, la forme, la fonction, la matérialité ou le procédé ? Tout cela à la fois il me semble. Les nouveautés explorent l’une où l’autre de ces pistes avec plus ou moins de succès.
Un produit est-il bien parce qu’il est nouveau ? Pas nécessairement. Faut-il toujours absolument que les choses soient nouvelles ? Assurément pas.
Le design d’objet est source infinie de recherches et d’expérimentations. C’est l’essence même de cet art qui passionne autant qu’il enivre. Faut-il pour autant que tout soit éternellement remis en question ?
Quoi qu’il en soit, c’est ainsi qu’entre habitués des événements de la planète design, on peste contre le manque de nouveautés et de créativités, sur les tendances “recette” un peu faciles et sur un designer qui ne s’est pas trop foulé.
Mais n’est-il pas parfois nécessaire de revenir à ce qui fait l’essence même du design ? C’est à dire produire un objet, quel qu’il soit, pour un client, qui il soit ?
Ce constat simple, c’est celui du commerce. C’est le contrat entre un designer qui cherche à vendre et un client qui a un besoin. Un contrat simple auquel il faut parfois savoir répondre avec des réponses simples.
“L’utile peut être beau et le beau accessible” disait Terence Conran qui en avait fait sa devise. Le créateur d’HABITAT puis du CONRAN SHOP se sentait investi d’une mission de service, celle de rendre les choses accessibles à une époque où les meubles ne l’étaient pas et où IKEA n’en était pas encore là… Cela ne signifie en rien qu’HABITAT à raison, ni que c’est IKEA qui a LA solution. Cela veut seulement dire que le travail d’un designer est aussi de parfois d’apporter des réponses justes à des besoins simples. Des choses bien faites à un juste prix.
C’est ce que j’ai cherché à capturer cette semaine. De belles couleurs, de belles formes, des assemblages justes, des dialogues élégants. Tout simplement.
Second volet consacré à la Paris Design Week en approche.
Plus d’informations sur le salon : Maison et Objet (Retrouver nos reportages et articles sur M&O)
Voila une bonne question à poser à un philosophe du design, la philosophie est elle intemporelle, la geometrie est elle intemporelle (en France c’est philo ou math) , … le design est il intemporel?
QUAND J’AI VU LE PARAVENT D’ERIC NEVEU, J’AI VU DOUBLE…. J’ai bu d’un trait les tables d’appoinrs intemporelles iso A et iso B du Studio Pool sans doute comme Eric Neveu ( elles viennent quand même aprés l’art arbstrait, apres l’art optique, l’art cinétique c’est à dire les années 1950, quand les premières œuvres optiques sont fondées sur le contraste entre le noir et le blanc)… De même qu’Eric Neveu a bien vu la tole perforée de Mathieu Mategot donc après 1950 1960 avant de faire sa lampe suspendu à un portant…. http://flodeau.com/wp-content/uploads/2014/02/IMG_7662.jpg
SE METTRE EN AVANT AVEC UN PARAVENT ? Ce paravent de Gilles Neveu que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam (800 occurences dans Google) est pas mal dessiné … et signé comme une pièce . Il doit bien y avoir quelqu’un derrière le paravent dans ce théatre d’ombre qu’est le design et encore plus le petit milieu de la haute decoration, de l’art decoratif français qui n’envahie pas nos interieurs mais nos revues de deco et le salon maison et objets d’artisanat. C’est ancien bras droit de Pierre Gonalons qui lui est mis en avant cet année par le tendanseur de salon Vincent Grégoire … http://www.maison-objet.com/content/Library_Diaporama_Image/1984/file/original/5588034626114paravent-en-scene-%C2%AE-Gilles-Neveu.jpg
Forte impression de deja vu. En creation d’objet , en design, il y a toujours un referent caché ou annoncé souvent dans l’histoire du design . Or un referent se situe dans l’espace et le temps. Par ailleurs , Era , par exemple, repond a une demande du marché donc du marketing et du commerce (réduction des dimensions suite à reduction des espaces domestiques urbains consequence de la concentration des populations dans les grandes villes voire des megalopoles) Il s’inscit aussi dans notre temps qui est orienté vintage et redesign neovintage. La meilleure illustration est que le designer danois Simon Legald a fait ne autre version d’ERA http://img.archiexpo.fr/images_ae/photo-g/fauteuil-contemporain-cuir-4397-7268013.jpg
Confortable, épurée, intemporelle… j’aime beaucoup la ligne ERA de Norman Copenhagen <3