La revue d'architecture et de design
Maison & Objet Paris Septembre 2019 en approche !
Du 6 au 10 Septembre 2019 à Paris Nord Villepinte, se déroulera LE rendez-vous international des professionnels de l’art de vivre, de la décoration d’intérieur et du design : MAISON&OBJET. Depuis 25 ans, ce salon représente le partenaire référent de la communauté des professionnels. Grâce à son prisme créatif et haut de gamme, l’offre mobilier et objets décoratifs ainsi que l’expertise prospective de ses partenaires, MAISON&OBJET a à cœur d’accompagner les acteurs de l’aménagement de bureau dans le renouveau du design au travail.
De nos jours, le rapport au travail est en pleine mutation. Sous l’impulsion de changements sociétaux, les bureaux se réinventent, la digitalisation encourage la mobilité et libère des cadres traditionnels. Le travail est aujourd’hui nomade, collaboratif et participatif, les espaces de coworking sont désormais démocratisés, ambassadeurs d’un mode de travail convivial et interactif. Face à ces nouveaux enjeux, fabricants, distributeurs, space planners et agenceurs se tournent vers l’univers de la maison pour apporter aux espaces de travail un supplément d’âme, de convivialité, de confort et de créativité.
La nouvelle thématique : WORK!
Les plus belles offres de mobilier pour l’agencement de bureaux et des nouveaux espaces de travail seront mises en lumière sur une zone dédiée et complétée d’un parcours pour identifier, sur l’ensemble du salon, les exposants en mesure de répondre aux besoins d’aménagements. Détectées par Chantal Hamaide et mises en scène par Philippe Boisselier, les nouveautés seront par ailleurs rassemblées dans l’un des espaces What’s New?. Un cycle de conférences dédié et animés par les experts du marché, permettant notamment de découvrir des réalisations de projets exemplaires avec une perspective internationale.
Rising Talent Awards : L’Amérique en lumière
Les Rising Talent Awards mettent en lumière l’excellence des designers émergents dans des régions spécifiques du globe. Suite aux éditions consacrées à la créativité du Royaume-Uni, de l’Italie, du Liban et de la Chine, le nouveau jury s’est cette fois-ci intéressé de très près au design des États-Unis. Une sélection a été effectuée de six entreprises ou créateurs individuels aux talents exceptionnels et prometteurs.
Aux États-Unis, le design ne possède pas une identité nationale unique : ses nombreuses ramifications culturelles forment au contraire un tissage complexe au cœur d’objets qui racontent de nombreuses histoires. En sillonnant ses espaces infinis, on y retrouve cependant des thèmes récurrents : “La jeune génération de designers américains que nous rencontrons est en général très friande de création artisanale. Certains d’entre eux présentent leur propre petite série de travaux au lieu d’en réaliser la conception sur ordinateur et d’en envoyer les esquisses à des usines de production. Leur travail est tactile, il est centré sur la matière.” – Odile Hainaut, cofondatrice avec Claire Pijoulat de WantedDesign, salon professionnel annuel de Manhattan et à Brooklyn.
Sept personnalités éminentes du design installées aux États-Unis ont mis en pratique leur incroyable sens de la perspective pour repérer ces Rising Talents.
- Rafael de Cárdenas dirige l’étude multidisciplinaire Newyorkaise Architecture at Large, dont la clientèle comprend notamment Baccarat, Cartier, Christie’s, Dornbracht et le groupe Swatch.
- Odile Hainaut et Claire Pijoulatont, qui ont également donné un énorme coup de pouce à la scène du design newyorkais il y a huit ans en lançant la première édition de WantedDesign.
- Jerry Helling est le président et directeur artistique de Bernhardt Design en Caroline du Nord, et l’initiateur de l’ICFF Studio, une exposition de mobilier annuelle ouverte aux designers américains émergents.
- Nasir Kassamali a façonné les préférences esthétiques des Américains avec son grand magasin de design moderne, Luminaire, qu’il a fondé avec son épouse Nargis en 1974, d’abord en Floride avant d’étendre son activité à Chicago.
- David Rockwell, dirigeant du Rockwell Group à New York, a été maintes fois acclamé pour son architecture d’intérieur haute en couleur réalisée pour des bureaux, résidences, hôtels, restaurants et décors de scènes pour les théâtres de Broad- way… Ses travaux lui ont valu six nominations aux Tony Awards, dont une victoire.
- Rosanne Somerson, présidente de la célèbre Rhode Island School of Design depuis 2015. Tant à travers son rôle de présidente d’école qu’à travers ses écrits, elle prône la création critique, c’est-à- dire la fabrication manuelle comme outil de réflexion et de thérapie dans notre culture dominée par la technologie.
Aujourd’hui, un lieu peut vraiment prétendre au titre de capitale du design américain: Brooklyn. Cinq des six Rising Talents américains y sont installés. (Alex Brokamp réside actuellement dans le sud de la Californie.) Cette concentration reflète les choix individuels du jury : les membres ont recommandé des lauréats sur des critères d’excellence et non de géographie, et n’ont à aucun moment émergé en tant que groupe. Mais l’engouement pour Brooklyn est la conséquence de l’explosion créative qu’a connue leborough au XXIe siècle, avec le boom immobilier du quartier des affaires de Downtown Brooklyn, l’implantation d’artistes et de galeries qui ont transformé les quartiers de Williambsburg et Bushwick.
Designer Of The Year : Laura Gonzalez , le “classique revisité”
A 37 ans, l’architecte Laura Gonzalez, n’en finit pas de ré-enchanter Paris et, depuis deux ans, de multiplier les projets à l’étranger. Une créatrice aussi prolixe que talentueuse que MAISON&OBJET est heureux d’accompagner sur la voie de ce succès.
“J’ai besoin que les endroits aient une âme“.
Ce désir, l’architecte formée à l’Ecole d’Architecture de Paris-Malaquais l’applique avec brio à tous les lieux qu’elle conçoit depuis la création de son agence en 2008. Et ce, qu’il s’agisse de réveiller de belles endormies (l’Alcazar, l’hôtel Christine, la brasserie La Lorraine…), ou de partir d’une feuille blanche pour imaginer une nouvelle histoire de A à Z comme elle l’a fait au 86 Champs, au Manko, au Noto, dans les boutiques Louboutin à Barcelone et Amsterdam ou celles de Cartier à Stockholm, Zurich ou encore Londres. Autant de réalisations où l’architecte distille son style, mélange de références classiques revisitées à l’aune d’un imaginaire aussi foisonnant que maîtrisé.
“Je fais en sorte de ne jamais me répéter“.
A la Gare, restaurant brasserie XXL du 16è arrondissement, elle multiplie les clins d’œil au voyage en surfant sur toutes les rives de la Méditerranée, chez Cartier rue de la Paix, elle imagine le lieu comme un appartement digne de Coco Chanel, et pour le mythique restaurant Lapérouse, elle restaure boiseries, décors et fresques d’époque en y ajoutant une touche romantique décalée. L’architecte n’a pas son pareil pour jouer les mélanges, toujours justes, de tissus, de motifs, de matières, de couleurs, d’époques, qui font sa signature.
“ J’aime multiplier les détails, faire en sorte que, quelque soit l’endroit où l’œil se pose, il se passe quelque chose“.
Un tropisme pour le mix and match qui se révèle d’ailleurs dès son premier projet, quand à peine sortie des bancs de l’école, elle revampe le Bus Palladium, haut lieu des nuits parisiennes, mélangeant pas moins de trente cinq papiers peints, le meublant d’objets chinés, et remettant au passage le laiton au gout du jour. Un style est né qu’elle va enrichir au cours des années de ses multiples collaborations avec les meilleurs artisans d’art français, marbriers, ébénistes, verriers, souffleurs de verre, spécialistes de la mosaïque, laqueurs.
“Ce qui m’amuse, c’est cette effervescence de créations. Ensuite, la difficulté est de trouver la bonne frontière entre la maximalisme de bon goût et le Too Much“.
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