La revue d'architecture et de design
Omega x Swatch : la Moonwatch est morte, vive la MoonSwatch !
Voilà 5 jours que Swatch et Omega ont conjointement annoncé une collaboration qui a embarqué avec elle son lot de réactions, memes, et spéculations au sujet de ce que pourrait être le fruit de cette union. Nous en savons désormais davantage, et le design est au cœur de la seconde vague d’affolement qu’il y a sur la toile depuis la présentation des produits.
Après des années 70 difficiles, c’est au sein du Swatch Group qu’Omega a pu retrouver de la stabilité. A l’image de Rolls Royce avec BMW Group, la rencontre avec un groupe international au volume important et à l’organisation plus qu’installée peut parfois s’avérer salvatrice. Quelques décennies plus tard, les marques Swatch et Omega scellent définitivement leur union aux yeux du grand public en proposant le meilleur des deux mondes. La star absolue de chez Omega, c’est la Speedmaster ; un chrono caractéristique officiellement reconnu comme étant la seule montre à avoir été portée sur le sol lunaire. Elle est également officiellement approuvé pour les vols habités de la NASA. On ne reviendra pas ici sur la technique du modèle originel, qui n’en est pas moins intéressante, notamment avec la version Professional qui arbore un mouvement à remontage manuel.
Ce qui nous intéresse, comment la “Moonwatch” est devenue la “Moonwatch” ! Fort de son passé, la Speedmaster est définitivement enclavée dans les codes stylistiques de son héritage (n’en demeure qu’on l’adore pour ça) et même s’il y a mille et unes déclinaisons, aucune ou presque ne s’attèle jamais à rendre hommage à l’ensemble du système solaire en parallèle de la lune. Ce serait trop fou, trop fun. Trop… Swatch ? C’est là que ça devient intéressant ! C’est que ce qu’Omega ne peut pas se permettre seule, sa grande sœur grand public peut lui offrir. Et nous voilà avec un hommage frais et coloré à notre système solaire ; planètes, étoiles et satellites. Voyez plutôt, les modèles proposent de partir en mission “Mission to” : le Soleil, Mercure, Vénus, Mars, La Terre, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton, et la Lune.
La taille de 42mm, chère à la Speedmaster est conservée. Au même titre que le boîtier asymétrique, l’échelle tachymétrique avec le point sur 90 et les compteurs typiques. Les carrures sont en biocéramique, un savant mélange breveté de deux tiers de céramique et un tiers d’extrait d’huile de ricin. qui permet une grande disparité de couleurs tout en ayant une finition satinée avec un bon niveau de qualité perçue. Les modèles intègrent des mouvements à quartz (on ne peut pas tout avoir !) ; le capot de la pile reprend d’ailleurs le visuel de chaque planète. Chaque modèle pioche dans les références de l’histoire des Speedmaster tout en gardant la liberté de s’en détacher.
Une belle collaboration qui permet d’emmener l’univers de la Speedmaster plus loin qu’à son habitude, pour une cible élargie et rajeunie. On signe ! Reste à savoir s’il s’agit d’un one shot ou si le Swatch Group prévoit d’autres collaborations internes qui pourraient être préjudiciables pour l’image de marque ?
Chaque modèle sera vendu dès demain, samedi 26 mars, au prix de 250€. D’abord dans une sélection de boutiques Swatch, puis en ligne dès le 28 mars.
© Texte : Matthieu Coin