Le scénographe Edgar Jayet collabore avec la Fondation Carmignac

09 septembre 2022 /
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© Amedeo Abello

Très jeune, Edgar Jayet se passionne pour le design et l’architecture. Dès l’obtention de son baccalauréat, le scénographe s’envole pour la Nouvelle Zélande afin d’apprendre le métier auprès du designer David Trubridge. En 2016, suite à cette aventure qui marqua un tournant dans sa carrière, le créateur débute une formation en architecture d’intérieur à l’école Camondo, à Paris.

Propulsé dans sa lancée, Edgar crée, en parallèle de ses études, une agence de scénographie avec cette volonté de raconter une histoire à travers chacun de ses projets. 

© Amedeo Abello

Sur l’île de Porquerolles se niche la Villa Carmignac, une demeure pensée dans les années 1980 par l’architecte Henri Vidal puis transformée en galerie d’art contemporain quelques années plus tard par le collectionneur Edouard Carmignac. Il y a un an, le scénographe remporte, avec l’artiste Victor Fleury Ponsin, le Grand Prix Design Parade Toulon Van Cleef & Arpels grâce à leur chambre de sieste «A benidor» s’inspirant de l’écrivain Albert Camus. Amoureux de ce doux projet, Anne Racine et Charles Carmignac proposent alors au scénographe de collaborer ensemble pour la Fondation Carmignac. L’histoire des «Paysans de sieste» commence ici. 

«Les paysans de sieste, par leur nom, s’inscrivent dans la tradition française de nommer les meubles en les personnifiant : un valet, un confident, un serviteur… Naturellement, l’idée s’est imposée.» explique-t-il. 

Un fauteuil se fondant dans le décor

Occupant les espaces du jardin des sculptures de la Villa Carmignac, le mobilier en bois esquisse une ode à la provence mais aussi à l’enfance. Issu d’une famille de producteurs de Muscat, Edgar s’est remémoré le souvenir de son grand-père plantant des arbres fruitiers dans le jardin de ses tendres années, entouré d’objets agricoles se fondant dans le paysage.

Ces deux inspirations lui ont permis d’imaginer cette forme singulière reflétant tantôt une coque de bateau, tantôt une vieille charrue : «Sa forme est née de son usage, et de sa seule fonction de pouvoir paisiblement se laisser aller à la sieste. Sa matérialité, quant à elle, nous renvoie aux inspirations agricoles et nautiques mentionnées plus tôt.» 

Une mise en lumière de l’artisanat

C’est une histoire d’assemblage venant se dessiner sur la forme concave de ce fauteuil grâce aux lamelles de robinier faux-acacia collées entre elles imaginées par l’Atelier Adrian Augagneur. Selon le scénographe, cette technique artisanale apporte une certaine «légèreté et souplesse au projet.» 

Pour la réalisation des «Paysans de sieste», Edgar Jayet s’est entouré d’une belle équipe d’artisans passionnés comme l’Atelier François Pouenat en charge de la conception de la roue en inox du fauteuil ou encore l’Atelier des Carmes pour sa toile blanche servant d’assise soutenue par l’appuie-tête en câblé de la maison Declercq Passementier. 

© Amedeo Abello

© Amedeo Abello

© Amedeo Abello

Pour les plus curieux, les «Paysans de sieste» sont à retrouver toute l’année au sein du jardin de la Villa Carmignac.

Plus d’information sur : Edgar Jayet 

Retrouvez notre sélection de projets autour du MOBILIER

By Blog Esprit Design


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À propos de l'auteur
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Marine Mimouni
Journaliste indépendante depuis plus de deux ans, Marine s’est prise de passion pour le design, l’architecture et l’artisanat. Elle a développé un goût et un regard sensible pour la beauté et le fait-main au cours de ses multiples voyages. Amoureuse des mots depuis son plus jeune âge, Marine ne cesse de transmettre des émotions dans ses écrits. @marine.mimouni

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