Les céramiques façonnées comme du chewing-gum de Steven Edwards

Découvrez l’univers enfantin et coloré du talentueux céramiste anglais Steven Edwards. Sa collection de céramiques Infinite Folds a été exposée récemment durant un mois à la Vessel Gallery à Londres. L’artiste est aussi exposé depuis quelques années dans des salons prestigieux comme le London Design Festival et la Paris Design Week. Ses créations uniques nous laissent sans voix tant il joue avec la matière et nos perceptions.

L’univers bonbon

À travers les nombreuses explorations de Steven Edwards, on retrouve toujours ce même univers sucré, joueur, qui n’est pas sans rappeler les bonbons de notre enfance. Entre guimauve, réglisse et autres sucreries, les créations du céramiste nous intriguent et on a du mal à comprendre comment réaliser de telles formes avec de l’argile est possible.

Dans son travail, il y a certes une phase de dessin, mais l’artiste céramiste se laisse ensuite totalement guider par son processus de fabrication. Il détourne les techniques traditionnelles du travail de l’argile. Il utilise aussi des petits outils sur-mesure pour manipuler le matériau. En résulte une sculpture qui est le témoin de son interaction avec la matière. Chaque sculpture est unique et ne saurait jamais être reproduite telle quelle. C’est toute la beauté du travail de Steven Edwards.

Ce dernier n’a pas toujours travaillé la céramique. Il est passé par des études d’Arts appliqués, puis a longtemps exercé le métier de graphiste. Mais son amour pour l’argile ne l’a jamais quitté, si bien qu’il a fini par retourner sur les bancs de l’école pour terminer une maîtrise en céramique à l’Université des arts créatifs. C’est certainement cette double expérience qui lui a permis de trouver l’originalité de son travail. Il a une manière bien à lui de se questionner sur l’esthétique, les formes et les procédés. Le résultat ? Ces merveilleuses pièces que l’on n’a de cesse de contempler, qui dégagent une beauté brute et unique.

Le processus de fabrication

Pour la fabrication de ses vases, Steven Edwards commence toujours par placer l’argile sous contrainte. Cela offre une tension visible et les mouvements naturels de la matière apparaissent librement sur sa création. Ensuite, il joue littéralement avec la matière en laissant libre cours à ses envies. Il tire, pousse, tord et coupe l’argile, pour voir comment elle réagit.

À la fin, il obtient un mix entre son idée initiale et les mouvements inattendus de l’argile. Ce qui nous frappe tout de suite en voyant ses créations, c’est le contraste entre immobilité et mouvement. L’argile, une fois cuite devient totalement dure et immobile. Or, ce n’est pas ce que laissent croire les formes qui ornent ces vases. Tout en mouvement, la matière fait le tour de l’objet comme si on avait enroulé des chewing-gum autour d’un cylindre.

Une fois que les sculptures ont pris forme, Steven leur ajoute de l’émail puis les envoie en cuisson. C’est comme cela qu’il peut obtenir toutes ces couleurs et nous emmener avec lui dans la gaieté de son univers.